détention
Question de :
M. Marc Le Fur
Côtes-d'Armor (3e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Marc Le Fur attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur la réglementation en matière d'armes. Il apparaît que les armes non létales ne mettent pas en danger la vie d'autrui mais permettent une protection efficace des personnes agressées, parfois même de nuit à leur domicile après effraction, et d'assurer leur légitime défense en l'absence des forces de l'ordre. Malheureusement, nombre des ces armes non létales, comme par exemple le pistolet à impulsion électrique, sont paradoxalement classés en 4e catégorie soumis à autorisation administrative préalable et donc de fait impossible à acquérir et détenir pour un simple citoyen désireux d'assurer sa sécurité conformément aux dispositions de l'article 2 de la déclaration des droits de l'Homme et du citoyen du 26 août 1789, l'article 5 de la convention européenne de sauvegarde des droits de l'Homme et des libertés fondamentales du 4 novembre 1950, l'article 9 du pacte International relatif aux droits civils et politiques du 19 décembre 1966 et l'article 6 de la charte des droits fondamentaux de l'Union européenne du 7 décembre 2000. Aussi souhaiterait-il savoir quelles évolutions sont envisagées et si un assouplissement est prévu dans ce domaine dans le cadre des prochaines modifications légales et réglementaires qui s'annoncent, afin de mettre notre réglementation en conformité avec les droits fondamentaux auxquels tout citoyen peut prétendre.
Réponse publiée le 21 septembre 2010
L'acquisition et la détention des matériels de guerre, des armes et des munitions de catégories 1 à 4 sont interdites, sauf autorisation. Certaines armes non létales, comme le pistolet à impulsion électrique, sont classées en 4e catégorie et donc soumises au régime de l'autorisation préfectorale. La réglementation en vigueur conditionne la délivrance de cette autorisation à la justification d'un motif légitime dont la défense du demandeur fait partie. Le demandeur doit apporter, par tout moyen, les éléments justifiant que pèsent sur lui des risques sérieux pour sa sécurité compte tenu de la nature ou du lieu d'exercice de son activité professionnelle. Concernant ce motif, le demandeur doit être âgé d'au moins 21 ans. Seule une nouvelle demande subséquente à celle basée sur le motif précédent peut donner lieu à la délivrance d'une autorisation pour une seconde arme basée sur le motif de défense du demandeur à son domicile ou sa résidence secondaire. Dans le cadre de la réflexion en cours sur la réglementation des armes, le ministère de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales entend maintenir la classification actuelle pour les pistolets à impulsion électrique « à dards » utilisés par les services de police et de gendarmerie.
Auteur : M. Marc Le Fur
Type de question : Question écrite
Rubrique : Armes
Ministère interrogé : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Ministère répondant : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Dates :
Question publiée le 9 mars 2010
Réponse publiée le 21 septembre 2010