chikungunya
Question de :
M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de Mme la ministre de la santé et des sports sur la menace du chikungunya. Le moustique-tigre, vecteur de cette maladie, a été repéré à Marseille. Il souhaiterait savoir les mesures qui vont être prises pour éviter toute contagion de la maladie comme cela avait été le cas en 2005 à La Réunion, causant 250 morts.
Réponse publiée le 31 août 2010
Le moustique Aedes albopictus (ou moustique tigre) est présent en Italie depuis 1990. Cette espèce invasive, originaire d'Asie du Sud-Est, fait l'objet d'une surveillance rigoureuse par le ministère de la santé et des sports. Ainsi, cette surveillance entomologique a permis de montrer que cet insecte était implanté dans un secteur limité géographiquement aux départements des Alpes-Maritimes (depuis 2004), de la Haute-Corse (2006), du Var (2007), de la Corse du Sud (2007) et de certaines communes de la ville de Marseille (2009). Afin de limiter le risque de déclenchement d'une épidémie de chikungunya ou de dengue, le ministère de la santé et des sports a élaboré un plan national antidissémination du chikungunya et de la dengue dès 2006. Ce plan prévoit, notamment, de renforcer la surveillance entomologique et épidémiologique pour prévenir et évaluer les risques de dissémination de virus qui pourraient être transmis par Aedes albopictus, tels que les virus de la dengue ou du chikungunya. Ce plan antidissémination a pour objectif de détecter le plus précocement possible la présence du vecteur Aedes albopictus et de patients potentiellement virémiques afin de permettre la mise en oeuvre rapide et coordonnée de mesures de contrôle du vecteur et de protection des personnes. Ce plan est régulièrement mis à jour et la dernière version est annexée à la circulaire DGS/RI1/2010/163 du 17 mai 2010 relative aux modalités de mise en oeuvre du plan antidissémination du chikungunya et de la dengue en métropole. Il convient, en outre, de rappeler que certaines responsabilités incombent aux collectivités territoriales. Ainsi, les maires disposent-ils d'un rôle essentiel, puisque le maintien de l'hygiène et de la salubrité est fondamental en matière de réduction des gîtes larvaires. Les conseils généraux sont compétents pour la mise en oeuvre des mesures ciblées de démoustication, conformément aux dispositions de l'article 72 de la loi du 13 août 2004 relative aux libertés locales. Cet article modifie, en effet, la répartition des compétences respectives de l'État et des départements en matière de lutte contre les moustiques vecteurs de maladies infectieuses (lutte antivectorielle). Enfin, une très grande majorité des gîtes, où Aedes albopictus prolifère, sont de petites collections d'eau de nature anthropique (petits récipients, coupelles, petits déchets domestiques, etc.). Ainsi la mobilisation de la population est-elle primordiale dans la lutte contre cette espèce très fortement inféodée à l'homme.
Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Santé
Ministère interrogé : Santé et sports
Ministère répondant : Santé et sports
Dates :
Question publiée le 22 juin 2010
Réponse publiée le 31 août 2010