accidents du travail
Question de :
M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Lozère (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
M. Pierre Morel-A-L'Huissier attire l'attention de M. le ministre de l'intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales sur la problématique des élus qui sont victimes d'un accident de voiture dans le cadre de leur mandant d'élu local. Il lui demande s'ils peuvent être pris en charge par la collectivité territoriale.
Réponse publiée le 11 janvier 2011
Les élus locaux bénéficient d'un certain nombre de droits et garanties leur permettant d'exercer leur mandat dans un contexte favorable. Lorsqu'ils sont victimes d'un accident dans l'exercice de leurs fonctions, les maires, leurs adjoints et les présidents de délégation spéciale sont indemnisés par leur collectivité de rattachement. Le code général des collectivités territoriales prévoit qu'un élu, victime d'un accident survenu dans l'exercice de ses fonctions, peut engager la responsabilité de sa collectivité afin de bénéficier de la réparation des préjudices subis, quelles qu'en soient l'importance et la nature : perte de revenus professionnels, préjudice esthétique, troubles dans les conditions d'existence, souffrance physique, douleur morale et dommages aux biens liés à l'exercice des fonctions. La collectivité verse alors directement aux praticiens, pharmaciens, auxiliaires médicaux, fournisseurs ainsi qu'aux établissements le montant des prestations afférentes à l'accident calculé selon les tarifs appliqués en matière d'assurance maladie. La responsabilité de la collectivité peut toutefois être atténuée, dès lors que l'élu a commis une faute lors de la survenance de l'accident (CE, 6 octobre 1971, commune de Baud ; CE, 25 février 1983, Cauvin). Dans les mêmes conditions, la responsabilité du département et de la région est engagée lorsque les conseillers généraux et les conseillers régionaux subissent un accident dans l'exercice de leurs fonctions. La responsabilité de la commune n'est engagée au bénéfice des conseillers municipaux et des délégués spéciaux que lorsqu'ils sont victimes d'accidents survenus soit à l'occasion des séances du conseil municipal ou de réunions de commission et des conseils d'administration des centres communaux d'action sociale dont ils sont membres, soit au cours de l'exécution d'un mandat spécial.
Auteur : M. Pierre Morel-A-L'Huissier
Type de question : Question écrite
Rubrique : Risques professionnels
Ministère interrogé : Intérieur, outre-mer et collectivités territoriales
Ministère répondant : Collectivités territoriales
Dates :
Question publiée le 2 novembre 2010
Réponse publiée le 11 janvier 2011