Réponse publiée le 18 octobre 2011

Le plan sciences et technologies à l'École annoncé par le ministre le 31 janvier 2011 comporte un axe fort au collège : le déploiement de l'enseignement intégré de science et technologie (EIST), expérimentation nationale débutée en septembre 2006, à 400 collèges notamment ceux participant au programme ECLAIR. L'EIST consiste à proposer aux élèves un enseignement « science et technologie » en associant la physique-chimie, les sciences de la vie et de la Terre à la technologie et assuré par un seul enseignant. Pour autant, les séquences de cours sont élaborées conjointement par les trois enseignants afin d'harmoniser les apports des disciplines concernées. L'EIST constitue une véritable innovation pédagogique qui s'inscrit dans le cadre de l'article 34 de la loi d'orientation pour l'avenir de l'école d'avril 2005. Les différentes évaluations de la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), de l'Institut national de la recherche pédagogique (INRP) et de l'Inspection générale de l'éducation nationale (IGEN) font état du succès de cette expérimentation tant auprès des élèves que des équipes pédagogiques impliquées puisque ce dispositif favorise la mise en oeuvre de facteurs favorables à la réussite des élèves. Ce mode d'enseignement intégré s'inscrit pleinement dans la logique du socle commun de connaissances et de compétences. Cette nouvelle approche de l'enseignement met l'accent sur les compétences des élèves, la progressivité des apprentissages et leur continuité avec le primaire. Il est également reconnu que, grâce à l'approche interdisciplinaire de l'EIST, l'enseignant donne davantage de sens au socle commun ainsi qu'aux sciences. L'EIST s'inscrit naturellement dans la continuité de l'enseignement des sciences à l'école primaire prôné par l'Académie des sciences avec « La Main à la pâte ». Le cours de science et technologie assuré par un seul enseignant facilite le passage de CM2 à la sixième en atténuant les changements pédagogiques souvent mal vécus par les élèves les plus en difficultés. De plus, le format à effectifs réduits en 6e favorise la pratique de la démarche d'investigation pour une meilleure construction des savoirs par l'élève, tout en développant le goût pour les sciences. Cet enseignement intégré présente enfin un intérêt au niveau de la formation des enseignants dans la mesure où il favorise une approche transversale des connaissances et des compétences. La compétence disciplinaire de chacun des trois enseignants se trouve elle-même enrichie du regard croisé des deux autres disciplines.