Question au Gouvernement n° 1361 :
Air France

13e Législature

Question de : M. Jacques Remiller
Isère (8e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 3 juin 2009

CRASH DE L'AVION D'AIR FRANCE

M. le président. La parole est à M. Jacques Remiller, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Jacques Remiller. Ma question s'adresse à M. le ministre d'État Jean-Louis Borloo.
Hier, à trois heures trente, heure de Paris, un airbus A330 reliant Rio de Janeiro à Paris a disparu des écrans radar, ne laissant a priori, malheureusement, aucun espoir de retrouver des survivants parmi les 228 passagers, dont 72 Français.
Après la minute de silence de notre assemblée et les paroles de M. le Premier ministre, notre première pensée va à toutes les familles, dont celles, bien sûr, de l'équipage, et aux amis des disparus. Nous les assurons toutes et tous de notre sympathie dans cette terrible épreuve, comme l'a fait hier le Président de la République, dès l'annonce de la catastrophe, en se rendant à Roissy avec les ministres concernés.
Nous devons ensuite comprendre les raisons de ce drame. À votre connaissance, est-t-il dû à un enchaînement de dysfonctionnements, à un acte terroriste, à des conditions climatiques particulièrement difficiles ou à une erreur humaine ?
Monsieur le ministre d'État, nous souhaitons connaître les moyens mis en oeuvre par la France et ses partenaires afin de retrouver l'épave et d'élucider cette affaire.
M. le président. La parole est à M. Dominique Bussereau, secrétaire d'État chargé des transports.
M. Dominique Bussereau, secrétaire d'État chargé des transports. Monsieur le député, je crois que M. le Premier ministre et Jean-Louis Borloo ont déjà donné toutes les réponses sur les recherches et l'enchaînement des événements.
Ce que l'on peut penser, c'est que, comme dans tout accident, automobile, ferroviaire, d'aviation, maritime, il y a un enchaînement d'événements. Des hypothèses existent, vous les avez entendues comme nous. Les experts les expriment posément et clairement sur toutes les ondes : foudroiement, météorologie, perte de contrôle technique de l'avionique. Comme l'a rappelé Jean-Louis Borloo, nous le saurons si nous retrouvons les enregistreurs, ce qu'on appelle les boîtes noires, et si nous sommes en capacité de les exploiter.
Je voudrais avoir une pensée pour tous les acteurs de ce drame, les familles des victimes d'abord, des Français, les plus nombreux, des Brésiliens, des Allemands et des personnes de toutes les nationalités d'Europe et du monde, et je pense à cette entreprise du Sud-Ouest de la France qui avait envoyé au Brésil ses meilleurs dirigeants commerciaux pour les remercier.
Je pense à l'équipage, douze personnes d'Air France, un commandant de bord, deux co-pilotes, des hôtesses, des stewards, et à toute la communauté d'Air France, aujourd'hui en deuil, à tous les autres pilotes, à tous leurs camarades d'Air France.
Je pense à tous les bénévoles d'Air France qui vont partir au Brésil ou à travers le monde pour aider les familles, aux médecins du SAMU qui étaient hier présents avec nous à Roissy, aux personnels de la DDASS, d'Aéroports de Paris, de la PAF et à toutes celles et tous ceux qui entouraient les familles.
Nous avons vécu hier autour du Président de la République un moment d'intense émotion. Lorsque des familles lui montraient un visage sur un portable, il a trouvé les mots qu'il fallait. Je pense que chacun parmi vous les aurait eus également, avec son coeur. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)

Données clés

Auteur : M. Jacques Remiller

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Transports aériens

Ministère interrogé : Transports

Ministère répondant : Transports

Date : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue au Journal officiel du 3 juin 2009

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