Question au Gouvernement n° 1778 :
grippe

13e Législature

Question de : M. Jacques Domergue
Hérault (1re circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 2 décembre 2009

VACCINATION CONTRE LA GRIPPE A

M. le président. La parole est à M. Jacques Domergue, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
M. Henri Jibrayel. Libérez Roy, monsieur le président !
Plusieurs députés du groupe SRC. Libérez notre camarade !
M. le président. Écoutez la question : elle est essentielle !
M. Jacques Domergue. Madame la ministre de la santé, après plusieurs semaines de polémique sur la nécessité ou non de se faire vacciner contre la grippe A, je crois que les Français ont aujourd'hui compris que la vaccination était un " plus ". Il n'est qu'à voir les listes d'attente dans les centres de vaccination pour comprendre que nos concitoyens veulent, maintenant, se faire vacciner.
La grippe A serait, a-t-on prétendu, une maladie bénigne. En réalité, elle est extrêmement contagieuse et il existe des formes fulgurantes qui concernent les enfants, les sujets jeunes, les femmes enceintes, et peuvent être mortelles. Le décès d'une fillette, apparemment en bonne santé, a été enregistré hier soir.
Nous sommes, madame la ministre, admiratifs du plan que vous avez mis en place pour lutter contre cette pandémie, de son caractère progressif et de la montée en charge qu'il autorise pour l'ouverture des centres de vaccination. Nous enregistrerons l'ouverture de 1 080 centres de vaccination dans la semaine à venir, alors que la semaine dernière nous n'en comptabilisions que 600. Le Président de la République lui-même a indiqué qu'il serait souhaitable que les centres de vaccination soit ouverts sept jours sur sept, dimanche compris, et que les médecins salariés viennent renforcer les équipes. Cela a été confirmé, ce matin, au cours de la réunion ministérielle autour de François Fillon, Premier ministre.
Les médecins généralistes souhaitent participer à la vaccination. Ne seraient-ils pas plus utiles auprès de nos concitoyens pour soigner ceux qui sont atteints par le virus ? Madame la ministre, quelles perspectives envisagez-vous dans les semaines à venir, en fonction de l'évolution de la pandémie ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports.
Mme Roselyne Bachelot-Narquin, ministre de la santé et des sports. Monsieur Domergue, je veux saluer le sens de la responsabilité des Français. Sur six millions de personnes convoquées dans le cadre de la campagne de vaccination, un million se sont déjà fait vacciner. Il convient d'y ajouter les 240 000 personnels des services de santé et de secours.
Ces Français ont compris l'importance de se faire vacciner, pour soi, et aussi pour protéger les autres. Vous avez eu raison de signaler les formes extrêmement graves que peut revêtir cette épidémie de grippe A. Elles ont été responsables, lors du dernier week-end, de dix décès supplémentaires.
La campagne de vaccination mise en place représente la plus grande opération de santé publique qui ait été menée dans notre pays. Elle mobilise des milliers de personnes, auxquelles je veux rendre hommage.
Il faut cependant procéder à des réglages, car il est inadmissible d'attendre quatre heures dans un centre de vaccination, comme cela a été le cas dans certaines métropoles : en particulier à Paris et Lyon. Nous allons, à la demande du Président de la République et du Premier ministre, sous l'égide de Brice Hortefeux et des autres ministres concernés (" Ah ! " sur les bancs du groupe SRC), élargir les plages horaires de vaccination entre huit et vingt-deux heures ; ouvrir les centres de vaccination le dimanche ; améliorer les conditions d'accueil des personnes les plus fragiles - les femmes enceintes, les enfants - et le fonctionnement des centres, fluidifier les chaînes de vaccination, convoquer le nouveau personnel : internes, médecins du travail, médecins militaires, élèves infirmières pour renforcer les centres de vaccination.
Oui, il s'agit d'une grande opération de santé publique. Nous devons la mener ensemble, avec le sens des responsabilités. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)

Données clés

Auteur : M. Jacques Domergue

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Santé

Ministère interrogé : Santé et sports

Ministère répondant : Santé et sports

Date : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue au Journal officiel du 2 décembre 2009

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