Question au Gouvernement n° 3131 :
déficits publics

13e Législature

Question de : Mme Catherine Vautrin
Marne (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire

Question posée en séance, et publiée le 6 avril 2011

MAÎTRISE DU DÉFICIT

M. le président. La parole est à Mme Catherine Vautrin, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.
Mme Catherine Vautrin. Ma question s'adresse à M. le ministre du budget.
Vous avez annoncé la semaine dernière, monsieur le ministre, les résultats pour 2010 de l'effort de réduction des déficits publics. L'objectif, je le rappelle, était de 7,7 % du PIB. Le résultat est de 7 %, c'est-à-dire beaucoup mieux que ce qui était prévu.
Cet effort réalisé par l'ensemble de nos concitoyens renforce incontestablement notre souveraineté nationale. Pour autant, nous le savons, l'effort doit se prolonger, d'autant que, cette année, l'objectif est de 6 %.
C'est dire avec quelle consternation nous avons pris connaissance hier des projets du parti socialiste (Exclamations sur les bancs du groupe SRC), parce que c'est le retour aux recettes éculées du siècle dernier. Le PS, une fois de plus, renoue avec ses vieux démons.
M. Jean Glavany. Attendez l'année prochaine !
Mme Catherine Vautrin. C'est d'abord de la démagogie, et je prendrai un seul exemple, les emplois-jeunes, renommés emplois d'avenir. Ceux qui les ont vécus s'en souviennent encore, avec un goût plus qu'amer, eux qui n'ont jamais trouvé de vrais emplois.
Par ailleurs, une fois de plus, le PS laisse filer les déficits. (Protestations sur les bancs du groupe SRC.) Mobilisé par les querelles d'ego, il n'a oublié qu'une seule chose, c'est qu'après la crise financière, la crise monétaire, la crise géopolitique que nous connaissons, le monde a tout simplement changé. Ce changement doit se traduire concrètement. Nous devons ensemble bâtir la France du XXIe siècle.
Je ne vous donnerai qu'un seul exemple sur la différence entre le PS, la majorité et le Gouvernement. Au moment où la majorité et le Gouvernement veulent inscrire dans la Constitution l'interdiction des déficits, le PS, lui, veut accroître la dépense publique de 25 milliards d'euros. Pourriez-vous donc nous rappeler les objectifs de maîtrise du déficit ? (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.- Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
Plusieurs députés du groupe SRC. Merci, madame Vautrin !
M. le président. La parole est à M. François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État, porte-parole du Gouvernement.
M. François Baroin, ministre du budget, des comptes publics, de la fonction publique et de la réforme de l'État, porte-parole du Gouvernement. Vous avez raison, madame la députée, de mettre en lumière les résultats plus qu'encourageants (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) qui montrent la trajectoire suivie par le Gouvernement en matière de réduction des déficits. Je comprends, mesdames, messieurs de l'opposition, que cette question ne vous intéresse pas, vous ne l'avez jamais traitée : toujours plus de dépenses, toujours plus d'augmentations des impôts, et de lointains souvenirs d'une maîtrise des finances publiques. Or nous y sommes parvenus en un exercice budgétaire. J'espère malgré tout emporter la conviction de quelques-uns d'entre vous.
En dépit de la difficulté de la gestion de la crise budgétaire corrélative à la crise financière, le déficit prévu était passé de 8,5 % à 7,7 % du PIB. C'est considérable et c'est un effort jamais réalisé jusqu'à présent dans l'histoire budgétaire de notre pays. L'INSEE, en toute indépendance, a annoncé un taux de 7 %. Nous le devons à une meilleure maîtrise de toutes les sources de dépenses, celles de l'État, celles des collectivités territoriales, celles aussi de la sécurité sociale puisque, pour la première fois depuis sa création en 1997, l'objectif national des dépenses d'assurance maladie aura été respecté.
Cela ne donne pas de marges de manoeuvre supplémentaires, cela nous permet juste d'annoncer dès à présent que, pour l'année 2011, l'objectif de réduction des déficits à hauteur de 6 % du produit intérieur brut sera atteint, et nous serons probablement en dessous.
Vous avez raison de rappeler que la politique suivie par le Gouvernement va dans la bonne direction, que les efforts donnent des résultats, que cela nous permet de conforter notre projet. Nous avons en effet l'impression, en examinant l'idée qu'ils se font du monde réel, que les socialistes ont ouvert le placard et regardé ce qui tombait à leurs pieds, dont ils ont conservé une certaine nostalgie. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC. - Protestations sur les bancs du groupe SRC.)

Données clés

Auteur : Mme Catherine Vautrin

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Finances publiques

Ministère interrogé : Budget, comptes publics, fonction publique et réforme de l'État

Ministère répondant : Budget, comptes publics, fonction publique et réforme de l'État

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 6 avril 2011

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