Question au Gouvernement n° 3247 :
radars

13e Législature

Question de : M. Nicolas Perruchot
Loir-et-Cher (1re circonscription) - Nouveau Centre

Question posée en séance, et publiée le 18 mai 2011

SÉCURITÉ ROUTIÈRE

M. le président. La parole est à M. Nicolas Perruchot, pour le groupe Nouveau Centre.
M. Nicolas Perruchot. Ma question s'adresse à M. le ministre de l'intérieur et concerne les mesures récemment arrêtées par le Gouvernement en matière de sécurité routière. (" Ah ! " sur plusieurs bancs des groupes NC et UMP.)
Chacun le sait, il n'y a pas, dans cet hémicycle, de clivages politiques en ce qui concerne la sécurité routière : chaque mort sur nos routes est un drame et, pour nous, législateurs, il importe d'abord que chacun soit, en France, en mesure de se déplacer, que ce soit à pied, en voiture ou en deux-roues, en toute sécurité. Cependant, je veux me faire ici l'interprète de nombre de nos concitoyens qui comprennent peu ou mal les mesures prises à l'issue du comité interministériel de la sécurité routière, le 11 mai dernier. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)
M. Richard Mallié. Très bien !
M. Nicolas Perruchot. Au-delà, je veux également regretter que le Parlement n'ait pas été, sur cette question intéressant directement bon nombre de nos concitoyens, associé à la réflexion du Gouvernement. (Mêmes mouvements.)
M. François Sauvadet. Scandaleux !
M. Nicolas Perruchot. Dans cette optique, si nous soutenons l'ensemble des mesures annoncées s'agissant du durcissement de la lutte contre la conduite en état d'ébriété ou sous l'emprise de stupéfiants, nous n'en sommes pas moins extrêmement réservés en ce qui concerne la suppression des panneaux avertisseurs de radars. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.) En effet, une telle mesure a pour premier effet de frapper indistinctement tous les automobilistes, qu'ils soient ou non des professionnels de la route, qu'ils soient ou non des conducteurs effectivement dangereux.
Ainsi, certaines de ces mesures, mes chers collègues, risquent de créer des effets contre-productifs non négligeables, avec l'augmentation du nombre de conducteurs sans permis. Plus grave, elles sont préjudiciables à la bonne compréhension par nos concitoyens des objectifs de notre politique de sécurité routière. (Mêmes mouvements.)
M. Richard Mallié. C'est vrai !
M. Nicolas Perruchot. Monsieur le ministre, ma question sera simple : le Gouvernement entend-il prendre en compte l'avis de la représentation nationale afin d'améliorer ces mesures et de les rendre plus compréhensibles ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)
M. le président. La parole est à M. Philippe Richert, ministre chargé des collectivités territoriales.
M. Philippe Richert, ministre chargé des collectivités territoriales. Monsieur le député, permettez-moi tout d'abord d'excuser le ministre de l'intérieur, Claude Guéant, actuellement en Tunisie. Vous savez l'importance des missions que nous devons développer avec ce pays.
Je voudrais faire en son nom plusieurs remarques. Je comprends, monsieur le député, vos observations et vous remercie pour la mesure de vos propos. Néanmoins, permettez-moi de redire ici que le seul objectif du Gouvernement, avec ces décisions, est de continuer à faire diminuer le nombre de morts et de blessés sur les routes.
M. François Rochebloine. C'est trop facile à dire !
M. Philippe Richert, ministre. Depuis 2002, 23 000 vies ont été économisées à notre pays ; c'est l'équivalent du nombre de morts causées par le tsunami au Japon.
M. Richard Mallié. Interdisons les voitures !
M. Philippe Richert, ministre. Nous avons donc, tous ensemble, par les mesures prises et par la conduite plus adaptée de nos automobilistes, économisé l'équivalent d'un tsunami à notre pays. (Exclamations sur divers bancs.)
Permettez-moi de dire aussi qu'au nombre de morts s'ajoute le coût de l'insécurité routière en France, qui avoisine les 24 milliards d'euros.
Afin de diminuer le nombre des victimes, plusieurs mesures - vous le savez - ont été prises, telles que l'instauration du permis à points, en 1992, et la mise en place des radars. Il s'agit de sensibiliser les automobilistes à l'indispensable respect des règles du code de la route. Cela a notamment permis un abaissement de l'ordre de dix kilomètres-heure en moyenne de la vitesse sur nos routes, ce qui représente évidemment une meilleure garantie pour la préservation des vies humaines.
M. le président. Il faut conclure, monsieur le ministre.
M. Philippe Richert, ministre. Reste la difficulté de la présignalisation des radars fixes...
M. le président. Merci.

Données clés

Auteur : M. Nicolas Perruchot

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Sécurité routière

Ministère interrogé : Collectivités territoriales

Ministère répondant : Collectivités territoriales

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 18 mai 2011

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