montant des pensions
Question de :
M. Jean-Michel Villaumé
Haute-Saône (2e circonscription) - Socialiste, radical, citoyen et divers gauche
Question posée en séance, et publiée le 23 janvier 2008
REVALORISATION DES PETITES RETRAITES
M. le président. La parole est à M. Jean-Michel Villaumé, pour le groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.M. Jean-Michel Villaumé. Ma question s'adresse à M. le ministre du travail, des relations sociales et la solidarité. Elle concerne les retraités, qui subissent de plein fouet la hausse du coût de la vie et dont les conditions de vie sont de plus en plus difficiles. En effet, la situation des Français qui touchent de petites retraites est aujourd'hui insupportable. Dans nos circonscriptions, certains sont parfois obligés d'avoir recours à différentes associations caritatives ou sociales. Ils doivent faire face à l'augmentation du prix du fioul, des carburants, du gaz, de l'augmentation de la CSG, au déremboursement des médicaments, et affronter l'instauration des franchises médicales et la généralisation des dépassements d'honoraires... Pendant le débat qui a précédé l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a osé promettre d'augmenter les petites retraites de 25 % !
M. Jean-Claude Lenoir. Eh oui !
M. Jean-Michel Villaumé. Aujourd'hui, l'augmentation des pensions est limitée à 1,1 %, alors que l'inflation est de l'ordre de 2,60 %. (" Le compte n'y est pas ! ", sur les bancs du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Grâce à vous, les retraités perdent encore cette année 1,5 % de pouvoir d'achat, et la hausse des prix, qui doit se poursuivre, va particulièrement peser sur eux puisqu'ils n'auront pas l'occasion de faire des heures supplémentaires pour payer leur logement ou leur chauffage.
Leur inquiétude ne fait que croître depuis que vous avez annoncé vouloir faire payer la redevance audiovisuelle au plus modestes d'entre eux afin de supprimer la publicité sur les chaînes publiques.
De plus, le comportement ostentatoire du Président de la République, qui fait financer ses vacances par les milliardaires, est insupportable alors que tant de Français peinent à boucler leurs fins de mois. (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine, et protestations sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Monsieur le ministre, ma question est simple : quand mettrez-vous enfin en place des mesures concrètes et efficaces en faveur de nos aînés, notamment ceux qui perçoivent de petites retraites ? (Applaudissements sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
M. le président. La parole est à M. le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité.
M. Xavier Bertrand, ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité. Monsieur Jean-Michel Villaumé, quel dommage que, sur un sujet aussi sérieux, vous n'ayez pas réussi à chasser le naturel et qu'il soit revenu au galop ! (Vives exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.) Quel dommage que vous n'ayez pas pu vous empêcher de faire preuve de démagogie sur un sujet aussi sensible pour des millions de Français ! Quel dommage ! (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Exclamations prolongées sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Quel dommage aussi que, dans le débat sur le projet de loi de financement de la sécurité sociale pour 2008, quand le sujet était sur la table, l'opposition soit restée discrète, voire muette ! Quel dommage : cela nuit à la sincérité de son propos aujourd'hui. (Vives protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
M. Christian Bataille. Une telle mauvaise foi, c'est invraisemblable !
M. le ministre du travail, des relations sociales et de la solidarité. Quel dommage que, pendant la campagne pour les élections présidentielles, les retraités aient bien perçu que c'était Nicolas Sarkozy qui les avait compris et entendus et qui les défendait ! (Très vives protestations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Mesdames et messieurs les députés de l'opposition, votre attitude prouve votre manque de sérénité sur un sujet qui requiert pourtant le consensus. Les Français l'ont compris : sur toutes ces questions, il y a d'un côté l'agitation et, de l'autre, les solutions ! Et c'est nous qui garantirons le pouvoir d'achat des retraités français. (Vifs applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire. - Huées sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche et du groupe de la Gauche démocrate et républicaine.)
Auteur : M. Jean-Michel Villaumé
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Retraites : généralités
Ministère interrogé : Travail, relations sociales et solidarité
Ministère répondant : Travail, relations sociales et solidarité
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 23 janvier 2008