Question au Gouvernement n° 3430 :
États membres

13e Législature

Question de : M. Nicolas Perruchot
Loir-et-Cher (1re circonscription) - Nouveau Centre

Question posée en séance, et publiée le 30 juin 2011

CRISE GRECQUE

M. le président. La parole est à M. Nicolas Perruchot, pour le groupe Nouveau Centre.
M. Nicolas Perruchot. Monsieur le président, permettez-moi d'associer François Sauvadet, notre président de groupe, et l'ensemble des députés du Nouveau Centre à cette question qui concerne la tension sur la zone euro et la crise grecque, et s'adresse à Mme Christine Lagarde, ministre des finances, de l'économie et de l'industrie.
Mais avant de l'interroger, sans doute pour la dernière fois dans cet hémicycle, je souhaiterais, comme l'a fait à l'instant le président du groupe UMP, Christian Jacob, lui redire combien son travail remarquable a été apprécié par l'ensemble des membres de notre groupe. Je la remercie et, à travers elle, je remercie toutes ses équipes, qui ont été des interlocuteurs de grande qualité, toujours à l'écoute. Je lui souhaite enfin bon courage pour la suite de sa carrière au Fonds monétaire international. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
Madame la ministre, alors que le Parlement grec doit se prononcer aujourd'hui sur le nouveau plan d'austérité exigé par l'Union européenne et le FMI, la situation de la zone euro semble toujours plus préoccupante. Au groupe Nouveau Centre, nous souhaitons que l'ensemble des représentants du peuple grec prennent leurs responsabilités et consentent à approuver ce plan, il y va bien entendu de l'union nationale en Grèce mais également de la zone euro.
Ce train de mesures nationales conditionnera le déblocage de la cinquième tranche du plan d'aide, d'un montant de 12 milliards. La Grèce, dont la dette représente une fois et demie le montant de son PIB annuel, ne parvient plus aujourd'hui à emprunter sur les marchés financiers. Nous avons deux raisons d'être inquiets : d'une part, parce que cela crée des tensions sur la zone euro, je n'y reviens pas, d'autre part, parce que les États qui sont appelés en responsabilité risqueraient de se substituer aux engagements des banques privées. Pouvez-vous nous rassurer et, en tout cas, éclairer l'Assemblée nationale sur ce point ? Ce sont évidemment des questions importantes et urgentes qui appellent de votre part des réponses précises. (Applaudissements sur les bancs du groupe NC.)
M. le président. La parole est à M. Pierre Lellouche, secrétaire d'État chargé du commerce extérieur.
M. Pierre Lellouche, secrétaire d'État chargé du commerce extérieur. Monsieur le député, il me revient le redoutable honneur de répondre à la place de Mme Lagarde, qui vient d'être appelée à de nouvelles fonctions, et avant la nomination cet après-midi de son successeur.
Plusieurs députés du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. C'est qui ?
M. Jean-Pierre Brard. Peut-être bien M. Lellouche !
M. Pierre Lellouche, secrétaire d'État. Lors des réunions de l'Eurogroupe dimanche et lundi, auxquelles participait Christine Lagarde, les ministres des finances se sont mis d'accord sur les conditions dans lesquelles serait débloquée la cinquième tranche du programme d'aide à la Grèce, soit 12 milliards d'euros, par le FMI et par l'Europe.
Ce programme correspond à un programme d'aide sur les trois prochaines années. Le nouveau ministre grec des finances, M. Venizelos, a pu témoigner de la détermination de son gouvernement à poursuivre la consolidation budgétaire. C'est ce qui est en train d'être voté aujourd'hui même à Athènes.
Au terme de l'évaluation effective du programme et après le vote de ces engagements, la cinquième tranche pourra être déboursée dès la mi-juillet. Les ministres des finances pourront également se mettre d'accord sur la participation, volontaire, du secteur privé. La France a fait un certain nombre de propositions en ce domaine. L'idée est la suivante : à chaque fois que le gouvernement grec remboursera une partie de ses dettes, ses dettes seront consolidées par le secteur privé sur une durée de trente années. Bien entendu, la France est à l'écoute d'autres propositions dans ce domaine mais nous avons déjà les moyens d'aider durablement la Grèce dans les trois années qui viennent. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)

Données clés

Auteur : M. Nicolas Perruchot

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Union européenne

Ministère interrogé : Commerce extérieur

Ministère répondant : Commerce extérieur

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 30 juin 2011

partager