médecine
Question de :
M. Jean-Philippe Maurer
Bas-Rhin (2e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Question posée en séance, et publiée le 5 octobre 2011
PRIX NOBEL DE MÉDECINE
M. le président. La parole est à M. Jean-Philippe Maurer, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaireM. Jean-Philippe Maurer. Monsieur le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche, l'annonce hier de l'attribution du prix Nobel de médecine à M. Jules Hoffmann, directeur de recherche émérite au CNRS et chercheur à l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire de l'université de Strasbourg, représente une grande fierté pour la France. (Applaudissements.)
Le professeur Hoffmann, qui a fait l'essentiel de sa carrière à Strasbourg, est ainsi récompensé pour ses travaux sur la compréhension du fonctionnement du système immunitaire, conjointement avec l'Américain Bruce Beutler et le Canadien Ralph Steinman. Au nom de tous mes collègues et de tous les Strasbourgeois, je tiens à lui adresser mes plus vives félicitations ainsi qu'à ses collègues de l'Institut de biologie moléculaire et cellulaire.
Ce prix témoigne de l'excellence scientifique de la recherche française, qu'il faut encourager, car elle est la source de la croissance et de nos emplois de demain. Nous en avons fait une priorité à l'université de Strasbourg, où vous vous êtes rendu dernièrement, monsieur le ministre.
La méthode de travail des laboratoires universitaires strasbourgeois est fondée sur un étroit partenariat entre le CNRS et l'université. Les chercheurs du CNRS ont acquis l'expérience de dizaines d'années de travaux en commun avec leurs collègues universitaires. Cette transversalité a fait ses preuves, comme en témoigne la qualité des équipes pluridisciplinaires regroupées autour de Jules Hoffmann.
Le prestige du prix Nobel rappelle l'actualité de la notion de progrès scientifique. Cette récompense est la preuve que nos chercheurs ont la capacité de se hisser au plus haut niveau mondial.
À cet égard, monsieur le ministre, pourriez-vous m'indiquer quelles sont les actions menées par le Gouvernement pour soutenir la recherche française, notamment biomédicale ? (Applaudissements sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à M. le ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche.
M. Laurent Wauquiez, ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche. Permettez-moi de dire l'émotion qui a été la nôtre à l'annonce de cette très bonne nouvelle, qui est venue couronner les travaux de Jules Hoffmann et de ses collaborateurs. Nous lui adressons à nouveau toutes nos félicitations. Un prix Nobel, c'est une consécration suprême, c'est une fierté nationale, c'est surtout la récompense d'années et d'années de recherche.
Le professeur Hoffmann est un exemple de ce que nous voulons faire en matière de recherche et d'enseignement supérieur. Extrêmement attaché au pôle de Strasbourg, il a été capable de mener de front recherche fondamentale, enseignement et création d'une start-up. Par ses travaux, il ouvre des perspectives extrêmement prometteuses dans le domaine de l'immunologie, qu'il s'agisse du dépistage ou de nouvelles thérapies qui nourrissent des espoirs forts, je pense par exemple à des vaccins contre la maladie d'Alzheimer ou encore à de nouveaux moyens de lutter contre le cancer.
Trois ans après celui décerné à Luc Montagnier et à Françoise Barré-Sinoussi, ce nouveau prix Nobel démontre l'excellence de la recherche française.
Depuis cinq ans, nous avons considérablement investi dans notre recherche et notre enseignement supérieur. L'engagement pris par le Président de la République et le Premier ministre d'attribuer 9 milliards d'euros supplémentaires à ce secteur a été tenu, résultat auquel je me permets d'associer Valérie Pécresse.
En ce qui concerne le seul secteur de l'immunologie, 350 millions d'euros supplémentaires vont être investis dans les dix années à venir afin de soutenir nos progrès et l'excellence française. Le site de Strasbourg bénéficiera de moyens en hausse de près de 20 %.
La République peut être fière de ses chercheurs. Nous pouvons être fiers de notre recherche. Nous avons raison d'investir dans l'enseignement supérieur et la recherche. (Applaudissements sur de nombreux bancs du groupe UMP.)
Auteur : M. Jean-Philippe Maurer
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Recherche
Ministère interrogé : Enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : Enseignement supérieur et recherche
Date : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue au Journal officiel du 5 octobre 2011