haut débit
Question de :
M. Jean-Michel Fourgous
Yvelines (11e circonscription) - Union pour un Mouvement Populaire
Question posée en séance, et publiée le 29 mai 2008
DÉVELOPPEMENT DE L'ÉCONOMIE NUMÉRIQUE
M. le président. La parole est à M. Jean-Michel Fourgous, pour le groupe de l'Union pour un mouvement populaire.M. Jean-Michel Fourgous. Monsieur le secrétaire d'État chargé de la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique, la révolution numérique, c'est un nouvel avenir pour la France. La révolution numérique, c'est la maîtrise des nouvelles technologies de l'information, c'est l'accès de tous au haut débit. C'est avant tout un accélérateur des échanges de connaissances, de savoirs, de solutions.
Vous le savez : le numérique est un nouvel enjeu, à la fois économique et sociétal.
Économique parce que le développement de l'informatique et d'Internet constitue un nouvel outil de croissance incontournable et une source d'emplois pérennes pour notre économie. Le secteur représente déjà aujourd'hui 6 % de notre PIB, avec un potentiel de croissance extraordinaire.
Sociétal parce que les nouvelles technologies deviennent le premier acteur de changement de la société française.
Les technologies numériques représentent déjà un quart de la croissance mondiale. Toutefois l'investissement européen dans ce domaine est deux fois moindre que celui des Etats-Unis. La France, en dépit de son potentiel, se situe encore au-dessous de la moyenne européenne.
Pourtant, " demain, ne pas maîtriser Internet, ce serait comme être analphabète il y a vingt ans ". La France ne peut pas se permettre de prendre du retard dans le train de la révolution numérique.
La réussite de la France ne passe pas par des déclarations incantatoires contre le progrès technique et scientifique, contre la mondialisation, contre l'entreprise, contre l'économie. Cette réussite de la France ne passe pas non plus par un affrontement permanent de la gauche contre la droite. Elle passe par notre capacité à rassembler les compétences et à tirer profit de la révolution numérique.
La réussite est avant tout un état d'esprit et une culture. Pour gagner, c'est comme au football : il faut jouer en attaque et non pas en défense.
M. François Rochebloine. Comme Gomis ! (Sourires.)
M. Jean-Michel Fourgous. Monsieur le secrétaire d'État, à la veille du lancement des assises du numérique, pouvez-vous nous indiquer quels sont les grands chantiers que le Gouvernement entend mettre en place pour dynamiser l'offre et la demande du numérique en France, pour faire gagner notre pays ? (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
M. le président. La parole est à M. Éric Besson, secrétaire d'État chargé de la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche. - Applaudissements sur quelques bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire.)
Mes chers collègues, je vous prie de bien vouloir écouter la réponse à cette question importante.
Vous avez la parole, monsieur le secrétaire d'État.
M. Éric Besson, secrétaire d'État chargé de la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique. Les assises du numérique, ce sera un mois de concertation, un mois de rencontres et de débats qui permettront de préparer le plan de développement numérique demandé par le Premier ministre. Les parlementaires de la majorité et de l'opposition y seront associés. (Exclamations sur les bancs du groupe socialiste, radical, citoyen et divers gauche.) Quant aux principaux acteurs du Web et aux internautes, ils pourront nous faire part de leurs propositions et de leurs suggestions grâce à un site dédié : www.assisesdunumérique. fr.
Vous venez de rappeler nos principaux objectifs. Nous voulons créer un véritable droit à l'accès Internet haut débit, fixe et mobile, sur tout le territoire. Je sais que, sur tous les bancs, vous y êtes très attachés.
Nous voulons réussir le passage à la télévision numérique, qui signifie pour tous les Français une meilleure qualité d'image et dix-huit chaînes gratuites. Nous voulons réduire la fracture numérique...
M. François Hollande. Et la fracture morale !
M. le secrétaire d'État chargé de la prospective, de l'évaluation des politiques publiques et du développement de l'économie numérique. ...et faire en sorte qu'aucun enfant, quel que soit son milieu, ne soit privé de l'accès à un ordinateur et à Internet.
Nous voulons favoriser l'accès légal à la musique, aux films, aux jeux vidéos. Nous voulons qu'Internet soit mieux utilisé dans le secteur de la santé, de l'éducation, du commerce en ligne ou des relations avec l'administration.
Le Premier ministre, François Fillon, a arrêté hier, en présence de tous les ministres concernés, le contenu et la méthode de ces assises. C'est pourquoi, sur tous ces sujets, le Gouvernement proposera demain vingt-sept pistes de travail, que nous transformerons, lors des assises, en propositions, pour faire de la France une grande nation numérique.
Prenons le meilleur d'Internet. Comme vous l'avez fort bien dit, c'est un enjeu économique, industriel, social et culturel pour notre pays. (Applaudissements sur les bancs du groupe de l'Union pour un mouvement populaire et du groupe Nouveau Centre.)
Auteur : M. Jean-Michel Fourgous
Type de question : Question au Gouvernement
Rubrique : Télécommunications
Ministère interrogé : Prospective, politiques publiques et économie numérique
Ministère répondant : Prospective, politiques publiques et économie numérique
Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 29 mai 2008