Question au Gouvernement n° 871 :
programmes

13e Législature

Question de : M. Yvan Lachaud
Gard (1re circonscription) - Nouveau Centre

Question posée en séance, et publiée le 17 décembre 2008

RÉFORME DU LYCÉE

M. le président. La parole est à M. Yvan Lachaud, pour le groupe Nouveau Centre.
M. Yvan Lachaud. Monsieur le ministre de l'éducation nationale, vous avez annoncé hier que vous souhaitiez prendre du temps pour la mise en oeuvre de la réforme des lycées. (" Ah ! " sur les bancs des groupes SRC et GDR.) La France est l'un des pays les plus mal placés dans le monde s'agissant du niveau de ses élèves ; la réforme est donc nécessaire.
Cette réforme est juste et elle est attendue par la majorité silencieuse de la communauté éducative de ce pays. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Parce que vous avez défini les nouveaux contours de la classe de seconde, vos opposants ont semé l'inquiétude sur le cycle terminal, non encore déterminé. En laissant le temps pour la mise en place de cette réforme, vous prenez au mot ceux qui voulaient nous faire croire que le temps était le seul obstacle. Pour ceux qui, comme moi, ont envie que cette réforme ait lieu, vous devez nous assurer de votre détermination.
Aussi ma question est-elle simple : quel est le nouveau calendrier pour la réforme des lycées, dont les jeunes Français ont réellement besoin ? (Applaudissements sur les bancs du groupe NC et sur plusieurs bancs du groupe UMP.)
M. le président. La parole est à M. Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale.
Plusieurs députés du groupe SRC. Recalé !
M. Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale. Monsieur le député Yvan Lachaud, lorsque l'on a épuisé les insinuations, les fausses rumeurs,...
M. Maxime Gremetz. Machine arrière !
M. Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale. ...lorsque l'on a soufflé sur les braises, lorsque l'on a inquiété inutilement les familles, il ne reste plus qu'une chose quand on ne veut pas de la réforme, c'est de dire : " Gagnons du temps, arrêtez-vous, ne faites rien ! " Eh bien, d'accord, nous allons prendre le temps !
M. Maxime Gremetz. Ah !
M. Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale. Mais nous n'allons pas prendre du temps pour ne pas réformer, pour donner l'impression qu'il faut que le lycée reste dans le statu quo. J'entends l'opposition nous dire qu'il ne faut pas faire ceci ou cela, qu'il faudrait plutôt ci ou ça, mais je n'ai jamais entendu aucune proposition de leur part. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Et je vois même certains anciens ministres socialistes donner des leçons, alors qu'ils ont surtout laissé le souvenir d'un profond immobilisme ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
Oui, je veux réformer le lycée, et je ne suis pas le seul. Puis-je rappeler, monsieur Lachaud, que nous avons signé au mois de juin un accord avec tous les syndicats, avec les deux associations représentant les élèves, avec les familles, avec les directeurs d'école et d'établissement, que nous avons fixé ensemble les objectifs de la méthode ainsi que les principes de la réforme, et que je m'y suis tenu ? Mais nous voyons bien aujourd'hui qu'il faut repartir de zéro, car nous ne ferons pas cette réforme sans la jeunesse.
Plusieurs députés du groupe SRC. Elle est dans la rue !
M. Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale. Je ferai la réforme avec les jeunes et la jeunesse - car on ne peut pas penser l'avenir sans eux -, non pas en les poussant à défiler dans la rue, à prendre des risques,...
M. Maxime Gremetz. À Amiens, vous envoyez les flics !
M. Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale. ...mais en parlant calmement, objectivement des besoins de réforme.
Et nous continuerons. C'est à cette majorité que nous devons, depuis vingt mois, d'avoir changé l'école. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
M. Philippe Briand. Très bien !
M. Xavier Darcos, ministre de l'éducation nationale. Aujourd'hui, un million de collégiens profitent de l'accompagnement éducatif de seize à dix-huit heures, et 380 000 professeurs du premier degré assurent deux heures de soutien pour tous les élèves en difficulté. Nous organisons des stages de remise à niveau. Nous offrirons des stages d'anglais pour les élèves qui ont besoin de progresser au lycée. Nous avons déterminé les nouveaux programmes de l'école primaire. Nous avons amélioré la condition enseignante : 300 millions d'euros y ont été consacrés. (Exclamations sur les bancs des groupes SRC et GDR.) Les réformateurs sont de notre côté ! Monsieur Lachaud, nous réformerons le lycée avec la jeunesse ! (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et NC.)
M. Philippe Briand. Bravo !

Données clés

Auteur : M. Yvan Lachaud

Type de question : Question au Gouvernement

Rubrique : Enseignement secondaire

Ministère interrogé : Éducation nationale

Ministère répondant : Éducation nationale

Date de la séance : La question a été posée au Gouvernement en séance, parue dans le journal officiel le 17 décembre 2008

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