lettres et sciences humaines
Question de :
M. Lionel Tardy
Haute-Savoie (2e circonscription) - Les Républicains
M. Lionel Tardy attire l'attention de Mme la ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche sur l'avenir de l'enseignement des langues anciennes en France. Le déclin de cette filière d'enseignement s'observe notamment par une désaffection à l'université, ou par la suppression du caractère dérogatoire de ces enseignements dans l'inscription au lycée, dans certaines académies. Les décisions prises par les rectorats conduisent souvent à une centralisation de fait ou à un abandon progressif, sans répondre réellement à l'affaiblissement de cette filière. Afin de donner aux langues anciennes une place réelle dans le système universitaire français, tout en tenant compte de l'évolution des demandes dans cette filière, il apparaîtrait opportun de créer un Institut des langues anciennes, sur le modèle de l'Institut national des langues et civilisations orientales. Il souhaite connaître sa position à ce sujet.
Réponse publiée le 22 octobre 2013
La ministre de l'enseignement supérieur et de la recherche est attentive à la qualité de la formation dans l'ensemble des domaines disciplinaires en lien avec une réflexion élargie sur l'orientation et la réussite des étudiants notamment dans le premier cycle de l'enseignement supérieur. Dans le cadre de la concertation sur la simplification des intitulés des diplômes nationaux pour en améliorer la lisibilité pour l'ensemble des usagers (étudiants, familles et employeurs), une attention particulière est portée sur les parcours pluridisciplinaires en licence. Dans les secteurs des humanités ou des lettres, ces programmes de formation peuvent permettre d'avoir accès à une offre variée en lettres anciennes, y compris sous format numérique et à distance. En ce qui concerne le domaine des arts, des lettres et des langues, un plan global de soutien et de repositionnement est en cours de mise en place. Il vise à la fois à favoriser la recherche dans ce domaine, à identifier les modalités d'actions nationales pour les disciplines dont les formations sont à faible effectif, à analyser l'articulation entre les formations dans les disciplines concernées et les métiers où les compétences acquises lors de ces formations constituent des atouts pour les diplômés. Dans le cadre de cette réflexion, si la création d'un institut concernant spécifiquement les langues anciennes n'est pas évoquée, le rapprochement d'équipes complémentaires de ce domaine dans le cadre d'une communauté d'université et établissements sur un même site pourra naturellement donner une visibilité aux formations proposées sans nécessité d'une entité juridique spécifique. De plus, sur l'ensemble du territoire, les actions de déploiement de formation à distance s'appuyant sur le développement de pédagogie numérique devraient faciliter l'accessibilité des étudiants qui le souhaitent à des enseignements de qualité, y compris dans ce champ disciplinaire.
Auteur : M. Lionel Tardy
Type de question : Question écrite
Rubrique : Enseignement supérieur
Ministère interrogé : Enseignement supérieur et recherche
Ministère répondant : Enseignement supérieur et recherche
Dates :
Question publiée le 16 juillet 2013
Réponse publiée le 22 octobre 2013