innovation
Question de :
M. Lionel Tardy
Haute-Savoie (2e circonscription) - Les Républicains
M. Lionel Tardy attire l'attention de M. le ministre de l'économie, de l'industrie et du numérique sur les liens entre les grands groupes français et les start-ups. Dans son rapport sur la transformation numérique de l'économie française publié en novembre 2014 (mesure n° 18), Philippe Lemoine recommande de créer des incitations fiscales et de valoriser les initiatives des grands groupes français ayant des actions bienveillantes vis-à-vis des start-ups françaises (telles que le parrainage médiatique ou le partage de données). Il souhaite connaître les suites qu'il entend donner à cette recommandation.
Réponse publiée le 13 octobre 2015
La mise en place d'échanges ou de partenariats, voire de synergies, entre grands groupes français et start-ups est primordiale aussi bien pour le développement des start-ups et de leur écosystème, que pour le développement de la capacité d'innovation des grands groupes. Ainsi, les grands groupes français peuvent mener différents types d'action en faveur des start-ups : - contribution à l'innovation ouverte via la mise en place ou la participation à des programmes d'accélération ou d'incubation, l'organisation des concours de start-ups ; - parrainage de start-ups ; - achat innovant ; - implication dans les écosystèmes de start-ups, notamment les métropoles French Tech ; - mise en place de fonds de « corporate venture ». Sans s'immiscer dans la stratégie des grands groupes, l'Etat met en place des actions incitatives destinées à favoriser la mise en oeuvre de telles actions : - l'organisation de concours de start-ups et les actions en faveur de l'écosystème sont au coeur de plusieurs plans de la nouvelle France industrielle (souveraineté télécom, services sans contact, robotique, etc.) ; - la mise en place courant 2014 dans le cadre du programme d'investissements d'avenir de « challenges big data » par lesquels les grands groupes peuvent mettre à disposition des start-ups leurs données afin que celles-ci proposent et développent des applications innovantes. De nouveaux challenges seront lancés en 2015 ; - création du cycle de rencontre « Jeudigital » destiné à favoriser les rencontres entre investisseurs, grands groupes et start-ups et organisé chaque mois au sein d'un ministère différent. A chaque session, il permet à six start-ups de présenter leurs produits et services innovants devant des investisseurs, des grands comptes et des acheteurs publics ; - labellisation courant novembre 2014 des premières métropoles French Tech (Aix-Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lille, Lyon, Montpelier, Nantes, Rennes, Toulouse) qui avec Paris visent à fédérer services de l'Etat, collectivités territoriales, grands groupes, PME et start-ups autour d'une ambition commune : positionner la France sur la carte du monde des lieux propices à l'innovation et au développement de start-ups ; - lancement courant décembre 2014 d'un appel à manifestation d'intérêt doté de 200 M€ au titre du programme des investissements d'avenir permettant à l'Etat d'investir via la Caisse des dépôts et consignations et BPI-Groupe, au côté d'acteurs privés dans des accélérateurs de start-ups. La secrétaire d'Etat chargée du numérique a reçu, dans les premiers mois de 2015, les directeurs généraux ou présidents des entreprises du CAC40 pour évoquer avec eux la question des échanges avec les start-ups. Outre la mise en place des actions incitatives identifiées ci-dessus, « l' Etat acheteur » a également un rôle à jouer dans le développement des start-ups. A cet égard, l'introduction via le décret n° 2014-1097 du 26 septembre 2014 du mécanisme de « partenariat innovation » au code des marchés publics permettra de faciliter la passation par l'Etat, ses établissements publics et les collectivités territoriales, de marchés publics à visée innovante et d'aider les acheteurs publics à faire une meilleure utilisation stratégique de leurs marchés pour stimuler l'innovation.
Auteur : M. Lionel Tardy
Type de question : Question écrite
Rubrique : Politique économique
Ministère interrogé : Économie, industrie et numérique
Ministère répondant : Numérique
Dates :
Question publiée le 16 décembre 2014
Réponse publiée le 13 octobre 2015