- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, prorogeant l'application de la loi n° 55-385 du 3 avril 1955 relative à l'état d'urgence (n°16)., n° 17-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À l’alinéa 1, substituer à la date :
« 1er novembre 2017 »
la date :
« 15 janvier 2018 ».
Le projet de loi proroge l’état d’urgence jusqu’au 1er novembre 2017.
Cette prorogation de trois mois et demi semble insuffisante pour laisser au Parlement le temps d’examiner sereinement et sérieusement, puis de faire adopter le Projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme. Ce deuxième texte étant censé amorcer la fin de l’État d’urgence et pérenniser dans le droit commun certaines dispositions de l’État d’urgence.
L’examen de ce texte est annoncé en fin septembre à l’Assemblée Nationale. Il va nécessiter, pour les parlementaires un important travail d’auditions qui ne peut être précipité. Par ailleurs, la navette parlementaire sera forcément ralentie en septembre et octobre par les élections sénatoriales qui renouvelleront la moitié des sièges de sénateurs. Rien ne garantit donc que le Projet de loi renforçant la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme puisse être adopté avant cette date butoir du 1er novembre prochain.
Sur ce sujet particulièrement important pour la sécurité des Français et pour leurs libertés, nous ne pouvons pas prendre le risque de devoir légiférer dans la précipitation. D’autant que la menace terroriste qui pèse sur notre pays n’a, hélas, pas reculé.
Ainsi, au regard de ces éléments, une période de prorogation de six mois apparait plus appropriée à la conduite d’un débat serein et à l’élaboration d’un texte plus abouti.
Cette solution se justifie d’autant plus que le Gouvernement peut mettre fin par décret en conseil des ministres avant l’expiration de ce délai.