- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, pour une immigration maîtrisée et un droit d'asile effectif (n°714)., n° 857-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Le deuxième alinéa des articles L. 311‑5‑1 et L. 311‑5‑2 du code de l'entrée et du séjour des étrangers et du droit d'asile est ainsi rédigé :
« Dans un délai de huit jours à compter de sa demande, il est mis en possession d’un récépissé de demande de titre de séjour, qui vaut autorisation de séjour jusqu’à la délivrance du titre de séjour et qui porte la mention « reconnu réfugié ». Il mentionne, le cas échéant, l’identité des membres de famille et est opposable aux administrations et organismes compétents pour l’ouverture des droits et des prestations sociales dans l’attente des documents définitifs d’état-civil. »
Cet amendement de la Fédération des acteurs de la solidarité, a pour objet de permettre aux réfugiés, aux bénéficiaires de la protection subsidiaire et à leur famille d’obtenir l’ouverture de leurs droits rapidement.
En pratique, les réfugiés et bénéficiaires de la protection subsidiaire doivent attendre l’établissement des actes d’état civil pour pouvoir obtenir l’ouverture de leurs droits et accéder aux prestations sociales, ce qui conduit à les maintenir pendant des délais parfois longs dans une situation de grande précarité ainsi qu’à des ruptures de droits lors du renouvellement des récépissés.
Inspiré par récent rapport du député Aurélien Taché, « pour une politique ambitieuse d’intégration des étrangers arrivant en France », cet amendement propose ainsi la délivrance au bénéficiaire de la protection internationale d’un document provisoire prenant en compte la composition familiale et permettant l’ouverture des droits dans l’attente de documents définitifs d’état-civil remis par l’OFPRA.
Le présent amendement intègre cette proposition aux articles existant du CESEDA relatifs aux récépissés délivrés aux réfugiés statutaires et aux bénéficiaires de la protection subsidiaire.