Fabrication de la liasse
Retiré
(mardi 23 octobre 2018)
Photo de monsieur le député Damien Pichereau
Photo de monsieur le député Jean-Marc Zulesi
Photo de madame la députée Barbara Pompili
Photo de madame la députée Jennifer De Temmerman
Photo de monsieur le député Matthieu Orphelin
Photo de madame la députée Sandrine Josso
Photo de madame la députée Nathalie Sarles
Photo de madame la députée Pascale Boyer
Photo de monsieur le député Christophe Arend
Photo de monsieur le député Jean-Luc Fugit

Rédiger ainsi le tableau de l’alinéa 2 :

TAUX D’EMISSION DE DIOXYDE DE CARBONE (en grammes par kilomètre)

TARIF DE LA TAXE (en euros)

Motorisations Essence

Motorisations Diesel

taux ≤ 118

taux ≤ 98

0

119

99

50

120

100

53

121

101

60

122

102

73

123

103

90

124

104

113

125

105

140

126

106

173

127

107

210

128

108

253

129

109

300

130

110

353

131

111

410

132

112

473

133

113

540

134

114

613

135

115

690

136

116

773

137

117

860

138

118

953

139

119

1050

140

120

1153

141

121

1260

142

122

1373

143

123

1490

144

124

1613

145

125

1740

146

126

1873

147

127

2010

148

128

2153

149

129

2300

150

130

2453

151

131

2610

152

132

2773

153

133

2940

154

134

3113

155

135

3290

156

136

3473

157

137

3660

158

138

3853

159

139

4050

160

140

4253

161

141

4460

162

142

4673

163

143

4890

164

144

5113

165

145

5340

166

146

5573

167

147

5810

168

148

6053

169

149

6300

170

150

6553

171

151

6810

172

152

7073

173

153

7340

174

154

7613

175

155

7890

176

156

8173

177

157

8460

178

158

8753

179

159

9050

180

160

9353

181

161

9660

182

162

9973

183

163

10290

184 ≤ taux

164 ≤ taux

10500

 

Exposé sommaire

Le présent amendement vise à harmoniser la fiscalité sur l’acquisition de véhicules à moteurs à explosion.

En 2016, la part du diesel dans les ventes de véhicules neufs en France dépassait 52 %, un chiffre en constante diminution depuis 2012. Avec un seuil d’amortissement de l’ordre de 32000 kms, et malgré un kilométrage moyen des français de 17000 kms, cette part nous apparaît comme bien supérieure à ce qu’elle devrait être. L’alignement progressif des fiscalités des carburants essence et gazole montre une volonté forte de notre gouvernement dans ce domaine, que le présent amendement vise à renforcer par le biais de la révision de la taxe additionnelle à la taxe sur les certificats d’immatriculation, plus communément appelée Malus écologique.

L’actuel barème est calculé en fonction des émissions de CO2. Or une motorisation Diesel relâche moins de Dioxyde de Carbone. Cependant, les véhicules diesel sont également à l’origine de l’émission d’oxydes d’azote, les Nox et de particules en Suspension.

Le règlement (CE) n° 715/2007 du Parlement européen et du Conseil du 20 juin 2007, relatif à la réception des véhicules à moteur au regard des émissions des véhicules particuliers et utilitaires légers (Euro 5 et Euro 6), la norme Euro 5 entrée en vigueur depuis le 1er janvier 2011 pour tous les véhicules neufs, a abaissé la limite d’émissions de particules des voitures diesel de 80 % par rapport à la limite définie dans la norme Euro 4, de sorte que son entrée en vigueur a entraîné la généralisation des Filtres à Particules (FAP) sur ces véhicules. Même si le FAP a contribué à retenir efficacement les suies, les particules fines sont massivement rejetées par ces motorisations. Or les études scientifiques sur la nocivité des particules les plus petites s’accumulent, jugées responsables de nombreux problèmes de santé (asthme, infarctus, AVC notamment).

Aussi, d’après le barème tel que présenté, un véhicule diesel est toujours avantagé à l’acquisition, ce qui est contraire aux engagements français pris dans le cadre de la politique mise en œuvre contre le changement climatique conformément à la loi n° 2016‑786 du 15 juin 2016 autorisant la ratification de l’accord de Paris adopté le 12 décembre 2015 notamment quant à la qualité de l’air mais également pour des questions de santé publique.

Cet amendement rétablit une certaine équité, en appliquant une taxe additionnelle dès lors que le véhicule diesel dépasse les 99g de CO2. Cet écart de 20 % permet d’harmoniser la fiscalité à l’acquisition, car moyenne les véhicules gazole émettent 20 % de moins de CO2 que les véhicules Essence à puissance égale.

Les plus petits véhicules restent néanmoins exonérés de cette taxe, qui se veut incitative dans le cadre de l’acquisition d’un véhicule à moteur à explosion.

La disposition ne génèrera pas de dépense supplémentaire pour l’État.