- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi de M. Jean-Charles Colas-Roy et plusieurs de ses collègues visant à lutter contre la mort subite et à sensibiliser la population aux gestes qui sauvent (1505)., n° 1633-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Compléter l’alinéa 2 par la phrase suivante :
« Une attention particulière est portée aux signes d’alerte de la mort subite différenciés selon que la victime est une femme ou un homme. »
Les maladies cardio-vasculaires sont la première cause de mortalité des femmes, avant le cancer. Elles sont responsables de 42 % des décès des femmes, dont 14 % pour les accidents vasculaires cérébraux.
Selon le rapport du Haut Conseil à l’Egalité entre les femmes et les hommes, « La santé et l’accès aux soins : une urgence pour les femmes en situation de précarité » (mai 2017), les femmes font l’objet d’une prise en charge plus tardive des maladies cardio-vasculaires que les hommes, en raison, notamment, du manque d’informations des femmes elles-mêmes du fait qu’elles sont également concernées par ce type de pathologies et d’une méconnaissance par les praticiens des symptômes chez les femmes.
En effet, les signes caractéristiques d’un infarctus du myocarde chez les hommes sont largement connus : douleur dans la poitrine et le bras gauche. Ce dernier symptôme est absent dans 43 % des cas chez les femmes. Pour ces dernières, les symptômes sont moins clairs : douleur dans la poitrine ou dans l’épaule, palpitations lors d’un effort.
De ce fait, le présent amendement vise à spécifier que la sensibilisation à la reconnaissance des signes d’alerte doit prendre en compte ces symptômes différenciés afin de mieux prévenir la mort subite chez les femmes.