Fabrication de la liasse
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Michel Larive
Photo de monsieur le député Jean-Luc Mélenchon
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de madame la députée Muriel Ressiguier
Photo de madame la députée Sabine Rubin
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine

Au dernier alinéa de l’article 3 de la Constitution, les mots : « majeurs des deux sexes » sont remplacés par les mots : « âgés de plus de seize ans ».

Exposé sommaire

Par cet amendement, nous proposons d’inscrire le droit de vote à 16 ans dans la Constitution.

Dès 16 ans on peut être émancipé, exercer l’autorité parentale, travailler, voter aux élections professionnelles, payer des cotisations et des impôts. Autant de sujets qui sont parties intégrantes du débat politique, et sur lesquels ces jeunes devraient pouvoir s’exprimer, comme citoyens et acteurs politiques, dans les urnes.

En abaissant le droit de vote à 16 ans, la France rejoindrait de nombreux pays qui ont déjà pris une telle mesure, tels que le Brésil, l’Ecosse, l’Autriche, le Brésil, l’Equateur ou encore certains Länders allemands.

Contrairement aux idées reçues, abaisser le droit de vote à 16 ans n’introduiraient pas dans le processus démocratique des citoyennes et citoyens trop peu socialisés politiquement pour prendre une décision éclairée. Elle n’aurait pas non plus pour effet d’accroitre l’abstention, en donnant aux jeunes un droit nouveau dont ils ne feraient pas usage. Les études, menées dans les pays où le droit de vote a été abaissé, tendent au contraire à montrer que les jeunes de 16 à 18 ans ont un niveau équivalent ou plus élevé d’intérêt pour la politique, et une égale connaissance de ses mécanismes, par rapport aux jeunes de 18 à 20 ans.

Les jeunes de 16 ans ont donc toutes les raisons de participer au débat démocratique. Leur introduction dans le corps électoral permettrait de faire peser leurs voix dans le débat public, de recentrer les sujets de débat en direction de la jeunesse, de rétablir un équilibre rompu entre le goût du futur et le goût du présent.

L’abaissement du droit de vote à 16 ans n’est donc pas une idée farfelue : elle est réalisable, trans-partisane et démocratiquement souhaitable.