- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, après engagement de la procédure accélérée, portant lutte contre le dérèglement climatique et renforcement de la résilience face à ses effets (n°3875 rectifié)., n° 3995-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Code concerné : Code de l'éducation
L’article L. 721‑2 du code de l’éducation est ainsi modifié :
1° À la seconde phrase du huitième alinéa, après le mot : « pédagogique », sont insérés les mots : « , aux écogestes » ;
2° À la deuxième phrase du neuvième alinéa, après les mots : « écologique », insérer les mots : « , à la sobriété numérique ».
Cet amendement vise à promouvoir la sobriété numérique et les écogestes au sein des instituts de formation des enseignants et professeurs. Il est nécessaire que les enseignants et professeurs soient préalablement informés de ces questions pour pouvoir correctement sensibiliser les élèves aux enjeux de la sobriété numérique.
Le secteur du numérique est encore aujourd’hui considéré comme immatériel, alors que ces impacts sont tangibles. Depuis 2013, la part du numérique dans les émissions de gaz à effet de serre mondiales est passée de 2,5% à 3,7%. Pour produire un équipement numérique, entre 50 et 350 fois son poids en matières premières est nécessaire. Cela équivaut à 800 kg pour produire un ordinateur portable. A l’échelle du monde, ⅔ à ¾ des impacts environnementaux du numérique sont dus à la production des terminaux.
Alors, pour que la digitalisation de la société reste un atout pour notre économie, il est nécessaire que chaque citoyen soit pleinement conscient des impacts de sa consommation numérique, du cycle de vie des objets qu’il utilise, et soit donc sensibilisé à la sobriété numérique. Ainsi, une sensibilisation des élèves à la sobriété numérique et aux écogestes ne pourra être réellement effective et efficiente qu'à la condition de la formation correcte et préalable des enseignants et professeurs .
Le ministère de l’Éducation nationale, en collaboration avec l’ADEME, définit le contenu à transmettre aux formateurs des enseignants.