Fabrication de la liasse

Amendement n°II-2948

Déposé le vendredi 28 octobre 2022
En traitement
Photo de monsieur le député Rodrigo Arenas
Photo de madame la députée Nadège Abomangoli
Photo de monsieur le député Laurent Alexandre
Photo de monsieur le député Gabriel Amard
Photo de madame la députée Ségolène Amiot
Photo de madame la députée Farida Amrani
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de monsieur le député Ugo Bernalicis
Photo de monsieur le député Christophe Bex
Photo de monsieur le député Carlos Martens Bilongo
Photo de monsieur le député Manuel Bompard
Photo de monsieur le député Idir Boumertit
Photo de monsieur le député Louis Boyard
Photo de monsieur le député Aymeric Caron
Photo de monsieur le député Sylvain Carrière
Photo de monsieur le député Florian Chauche
Photo de madame la députée Sophia Chikirou
Photo de monsieur le député Hadrien Clouet
Photo de monsieur le député Éric Coquerel
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Jean-François Coulomme
Photo de madame la députée Catherine Couturier
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Sébastien Delogu
Photo de madame la députée Alma Dufour
Photo de madame la députée Karen Erodi
Photo de madame la députée Martine Etienne
Photo de monsieur le député Emmanuel Fernandes
Photo de madame la députée Sylvie Ferrer
Photo de madame la députée Caroline Fiat
Photo de monsieur le député Perceval Gaillard
Photo de madame la députée Raquel Garrido
Photo de madame la députée Clémence Guetté
Photo de monsieur le député David Guiraud
Photo de madame la députée Mathilde Hignet
Photo de madame la députée Rachel Keke
Photo de monsieur le député Andy Kerbrat
Photo de monsieur le député Bastien Lachaud
Photo de monsieur le député Maxime Laisney
Photo de monsieur le député Arnaud Le Gall
Photo de madame la députée Élise Leboucher
Photo de madame la députée Charlotte Leduc
Photo de monsieur le député Jérôme Legavre
Photo de madame la députée Sarah Legrain
Photo de madame la députée Murielle Lepvraud
Photo de monsieur le député Antoine Léaument
Photo de madame la députée Pascale Martin
Photo de madame la députée Élisa Martin
Photo de monsieur le député William Martinet
Photo de monsieur le député Frédéric Mathieu
Photo de monsieur le député Damien Maudet
Photo de madame la députée Marianne Maximi
Photo de madame la députée Manon Meunier
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Nilor
Photo de madame la députée Danièle Obono
Photo de madame la députée Nathalie Oziol
Photo de madame la députée Mathilde Panot
Photo de monsieur le député François Piquemal
Photo de monsieur le député Thomas Portes
Photo de monsieur le député Loïc Prud'homme
Photo de monsieur le député Adrien Quatennens
Photo de monsieur le député Jean-Hugues Ratenon
Photo de monsieur le député Sébastien Rome
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de monsieur le député Aurélien Saintoul
Photo de monsieur le député Michel Sala
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Ersilia Soudais
Photo de madame la députée Anne Stambach-Terrenoir
Photo de madame la députée Bénédicte Taurine
Photo de madame la députée Andrée Taurinya
Photo de monsieur le député Matthias Tavel
Photo de madame la députée Aurélie Trouvé
Photo de monsieur le député Paul Vannier
Photo de monsieur le député Léo Walter

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Formations supérieures et recherche universitaire939 000 0000
Vie étudiante00
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires0939 000 000
Recherche spatiale00
Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables00
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle00
Recherche duale (civile et militaire)00
Enseignement supérieur et recherche agricoles00
TOTAUX939 000 000939 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Par cet amendement, nous souhaitons proposer de redonner le droit à chacun, en formation initiale ou continue, à s’inscrire dans la filière de son choix.

Nous nous opposons ainsi à la politique de sélection à l’entrée à l’université du Gouvernement.

Parcoursup, c’est au final un candidat sur 5 qui n’a pas pas eu le droit d’intégrer l’enseignement supérieur. Seulement 68,5 % des candidats inscrits sur la plate-forme en début de procédure ont trouvé une formation dans l’enseignement supérieur au 15 juillet...

182 000 candidats non admis cette année, c’est bien plus que l’année dernière. Le comité éthique et scientifique de Parcoursup relevait dans son rapport annuel du 16 février 2022 que, concernant les 109 000 non admis en 2021, les chiffres « montrent qu’une moitié des candidats non admis restent actifs sur la plate-forme après le 17 août et n’avaient donc peut-être pas réellement d’autre projet » que leurs vœux sur Parcoursup.

Parcoursup, ce sont aussi des mois d’angoisse pour les lycéens et leurs familles. L’institut Ipsos a sondé des candidats ayant utilisé cette année Parcoursup. Le sondage révèle que la plate-forme reste une source de stress pour 83 % des lycéens et n’est considérée comme fiable que pour 57 % d’entre eux. Elle perd d’ailleurs chaque année en fiabilité : 66 % en 2021 et 74 % en 2020. De même concernant la transparence : Parcoursup n’est considéré comme fiable que par 48 % des candidats en 2022 contre 52 % en 2021 et 60 % en 2020.

Enfin, Parcoursup a rendu plus difficile d’accès les filières non sélectives à l’université. Une étude de l’INSEE publiée en novembre 2021 indique que la part des néobacheliers ayant obtenu une mention bien ou très bien au baccalauréat parmi les candidats les mieux classés par les formations universitaires a doublé, passant de 29 % à 59 %. La mise en place de Parcoursup a eu pour effet, dans les filières non sélectives en tension, d’accroître la ségrégation scolaire de 7,5 points de 2017 à 2018 et de 11 points de 2018 à 2019. Parcoursup a ainsi accentué la ségrégation sociale, fortement corrélée à la ségrégation scolaire.

Le bleu budgétaire montre d’ailleurs que le Gouvernement ne souhaite aucunement augmenter la part des néo-bacheliers ayant obtenu au moins une proposition à la fermeture de Parcoursup ces prochaines années.

Nous proposons donc de redonner le droit à chacun, en formation initiale ou continue, à s’inscrire dans la filière de son choix. Il faut pour cela ouvrir 150 000 places en licence et augmenter de 939 millions d’euros le budget de l’enseignement supérieur, en prenant comme hypothèse un coût pour le MESRI de 6264 d’euros par étudiant.

Pour respecter les règles de recevabilité financière, nous proposons dans cet amendement de transférer des crédits de l’action 02 « Agence nationale de la recherche » du programme 172 à hauteur de 939 millions en AE et en CP. Ces crédits sont transférés vers l’action 01 Formation initiale et continue du baccalauréat à la licence du programme 150. Notre intention n’est pas de ponctionner le programme 172 et nous appelons le Gouvernement à lever ce gage.