Fabrication de la liasse

Amendement n°376

Déposé le jeudi 8 décembre 2022
En traitement
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Justice judiciaire5 000 0000
Administration pénitentiaire05 000 000
Protection judiciaire de la jeunesse00
Accès au droit et à la justice00
Conduite et pilotage de la politique de la justice00
Conseil supérieur de la magistrature00
TOTAUX5 000 0005 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement vise à renforcer les ressources du Parquet national financier (PNF). 

La lutte contre la corruption et la grande délinquance financière est un enjeu majeur. Depuis la création du Parquet national financier en 2013, la France est considérée avec sérieux par ses partenaires internationaux dans ce domaine. Mais, dans son rapport de phase 4 sur la mise en oeuvre par la France de la Convention de l'OCDE en date de décembre 2021, l’OCDE a relevé que la proportion des affaires résolues et le nombre de personnes morales condamnées restent faibles au regard de la situation économique de la France et de l’exposition de ses entreprises au risque de corruption. Les enquêtes et poursuites aboutissent à un nombre encore limité de personnes sanctionnées, en particulier en ce qui concerne les personnes morales. Ainsi, 85 affaires impliquant des entreprises françaises n'ont pas donné lieu à l’ouverture d’une enquête préliminaire en France. Les représentants du PNF expliquent qu'ils doivent en permanence opérer des choix, en raison du volume de dossiers et des contraintes de ressources auxquelles ils font face. Les procureurs spécialisés sont de plus en plus amenés à classer sans suite des enquêtes faute de temps (et non faute de délits présumés). L’étude d’impact relative au projet de loi sur la création du PNF de 2013 prévoyait qu’un parquetier ne pouvait assurer le suivi de plus de 8 affaires, compte tenu de la complexité des dossiers. Or, le document de politique transversale «Lutte contre l’évasion fiscale et la fraude en matière d’impositions de toute nature et de cotisations sociales» ne prévoit que 19 magistrats pour 590 affaires en cours, ce qui est très insuffisant. 

Suivant les recommandations de l’OCDE, cet amendement propose d’augmenter les effectifs du Parquet national financier de manière à ce que chaque magistrat puisse ne traiter que 8 affaires au lieu de 32 actuellement. Il est proposé d’augmenter de 5 millions d’euros en AE et en CP les crédits de l’action 02 «conduite de la politique pénale et jugement des affaires pénales » du programme 166 « justice judiciaire » et de baisser du même montant en AE et en CP les crédits de l’action 01 – Garde et contrôle des personnes placées sous main de justice du programme 107 « Administration pénitentiaire». Cette baisse vise uniquement à respecter les règles de recevabilité et nous n’avons nullement l’intention de baisser les crédits de cette action. Nous souhaitons que le Gouvernement lève ce gage.