Fabrication de la liasse

Amendement n°CF92

Déposé le mercredi 7 décembre 2022
Discuté
Rejeté
(mercredi 7 décembre 2022)
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de monsieur le député Hubert Julien-Laferrière
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Infrastructures et services de transports350 000 0000
Affaires maritimes, pêche et aquaculture00
Paysages, eau et biodiversité00
Expertise, information géographique et météorologie00
Prévention des risques00
Énergie, climat et après-mines00
Service public de l'énergie00
Conduite et pilotage des politiques de l'écologie, du développement et de la mobilité durables0350 000 000
Charge de la dette de SNCF Réseau reprise par l'État (crédits évaluatifs)00
Fonds d'accélération de la transition écologique dans les territoires00
TOTAUX350 000 000350 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Cet amendement reprend pour partie une demande la Convention citoyenne pour le climat (SDA2.3) actualisée des conclusions de l’étude économique de la Direction Générale des Entreprises
(DGE) et de l’Agence de la Transition Ecologique (ADEME) : Impact économique et potentiels de
développement des usages du vélo en France, avril 2020.
Le Gouvernement poursuit l’objectif de multiplier par trois la part du vélo dans les trajets
quotidiens des Français, pour passer d’une part modale actuelle de 2,7% à 9% en 2024. Pour ce
faire, le Gouvernement s’est doté d’un Plan vélo et un fonds de 350 millions d’euros en sept ans a
été alloué à la mise œuvre de ce plan, soit 50M€ par an.
Bien que les efforts financiers réalisés ces dernières années méritent d’être soulignés, la tendance
des investissements actuels ne permet pas d’atteindre l’objectif de 9% de part modale en 2024. En
effet, avec un budget moyen de 8€ par an et par habitant (dont 0,75cts€/an/habitant issus du plan
vélo), la part modale du vélo attendrait 3,5% en 2030 avec de très fortes disparités territoriales entre
les grands centres urbains, les zones périurbaines et les zones rurales.

La réalisation de l’objectif de 9% de part modale en 2024 nécessite de multiplier l’effort
d’investissement par dix: il faudrait atteindre 70€ d’investissement par an et par habitant sur les dix
prochaines années afin de résorber rapidement le déficit d'infrastructures et de développer la
pratique du vélo sur tous les territoires. A titre comparatif, l’objectif actuel des Pays-Bas est de
80€/an/habitant.
L’atteinte de cette trajectoire d’investissement, nécessite de porter le montant du fonds vélo à
500M€ par an (7,5€/an/habitant).
Le développement du vélo a changé d’échelle ces dernières années, et encore plus ces derniers
mois. Cette dynamique nécessite d’être accompagnée. Il est raisonnable d’anticiper une hausse
continue du nombre de collectivités candidates à des financements de l’Etat. Le premier appel à
projet Vélo & Territoires (2019) illustre parfaitement cet enjeu avec 533 projets retenus. La montée
en charge doit être exponentielle.
Enfin, ces 500M€ par an doivent financer le développement des infrastructures cyclable via
l’AFITF mais aussi d’autres politiques vélo tout aussi indispensables mais sous financées : le
stationnement (en gare, dans le bâti existant), la politique éducative (Savoir Rouler à Vélo), la
réparation et le réemploi, etc..
Dans la cadre du plan de relance, le Gouvernement a annoncé une augmentation du budget de
l’AFITF en faveur du vélo de 100M€ sur une période de deux ans, complété par 100M€ à
destination des Régions. En tenant compte de ces récentes annonces et des 50M€ existants du fonds
vélo, l’atteinte d’un fonds vélo financé à hauteur de 500M€/an nécessite donc d'accroître les
investissements de 350M€ par an.
Cet amendement vise à augmenter de 350M€ le budget alloué au Plan vélo pour l’année 2022. Ce
budget provient de fonds de concours de l’AFITF versés au programme 203, qui ne peuvent pas être
modifiés en loi de finances, mais il est proposé ici d’abonder le programme 203 « Infrastructures et
services de transports », au profit de l’action n° 44 « Transports collectifs ». Les règles actuelles de
la LOLF et du débat parlementaire sur le projet de loi de finances sont telles que le renforcement de
moyens au profit d’un programme donné se fait toujours au détriment d’un autre. Pour équilibrer la
mission, nous sommes donc obligés d’afficher une réduction artificielle de 350 M€ sur un autre
programme, ici l’action n° 8 du programme 217 « Conduite et pilotage des politiques de l’écologie,
du développement et de la mobilité durables ».
Cet amendement est issu d'une proposition du Réseau Action Climat et de la FUB et est portée par
le Club des élus nationaux pour le vélo.