- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, portant diverses dispositions d’adaptation au droit de l’Union européenne dans les domaines de l’économie, de la santé, du travail, des transports et de l’agriculture (n°619)., n° 748-A0 rectifié
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Supprimer cet article.
Par cet amendement, les député·es du groupe parlementaire LFI-NUPES s’opposent à cet article qui habilite le gouvernement à légiférer par voir d’ordonnance pour transposer la directive relative aux opérations transfrontalières des sociétés commerciales en ce qui concerne les transformations, fusions et scissions transfrontalières.
Cette longue directive introduit deux nouvelles procédures permettant aux sociétés de capitaux de fusionner avec une société constituée dans un autre État membre, de se transformer en une société de forme juridique similaire d'un autre État membre tout en conservant leur personnalité morale ou de se scinder en deux ou plusieurs sociétés immatriculées dans des États membres différents, selon des règles harmonisées au sein de l'Union européenne.
Il apparaît que pour transposer cette directive le recours à une ordonnance n’est en rien justifié, encore moins dans la mesure où la directive a été adoptée il y a trois ans et où le Gouvernement a attendu la toute fin du délai de transposition, qui expire au 31 janvier 2023, pour demander une habilitation à légiférer par voie d’ordonnance. Ces trois ans auraient pu être mis à profit pour présenter un projet de loi à part entière et ainsi susciter un vrai débat démocratique, cette directive posant notamment question en termes de droits des salariés des sociétés en question.