- Texte visé : Projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale pour 2023, n° 760
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Compléter l’alinéa 3 par les mots :
« et est ajoutée une phrase ainsi rédigée : « Le présent alinéa ne s’applique pas aux infirmiers relevant de l’article L. 4312‑1 du code de la santé publique. »
« Par cet amendement de repli, nous proposons que cette odieuse réforme des retraites ne s’applique pas aux infirmières.
C’est un métier à 80 % occupé par des femmes. Mais l’espérance de vie d’une infirmiere est de 78 ans, soit sept années de moins qu’une femme en France !
Les conditions de travail des infirmières se sont profondément dégradées. D’abord, on constate un doublement de la charge de travail infirmier en 10 ans, du fait de la réduction de la durée moyenne de séjour (DMS) et du développement des alternatives à l’hospitalisation. Les infimières doivent administrer un maximum de soin en un minimum de temps aux partients. L’environnement de travail est difficile : elles travaillent en horaires décalés, de nuit, le week-end... C’est aussi un travail physiquement exigeant lorsqu’il s’agit de patients alités et la charge émotionnelle est forte.
Plusieurs services d’urgences ont fermé ces derniers mois, leur équipe médicale étant en burnout. Moins spectaculaire mais révélateur des conditions de travail des infirmières, le chiffre de 30 % des nouveaux professionnels abandonnant leur métier dans les cinq ans après l’obtention de leur diplôme.
Le Gouvernement refuse de reconnaitre la pénibilité de cette profession. Qu’il permette au moins aux infirmières de ne pas travailler deux ans de plus dans de telles conditions. »