- Texte visé : Proposition de loi portant interdiction de l’écriture dite « inclusive » dans les éditions, productions et publications scolaires et universitaires ainsi que dans les actes civils, administratifs et commerciaux, n° 777
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
À l’alinéa 2, substituer aux mots :
« de l’écriture dite « inclusive », sous la forme de la double flexion, du point médian et du terme épicène »
les mots :
« du terme « wokiste » ».
Par cet amendement, les député.e.s du groupe LFI-NUPES proposent d’interdire l’emploi du terme "wokiste"
À titre liminaire, rappelons que le terme wokiste est un anglicisme emprunté à la vulgate trumpiste et qui ne correspond à aucune réalité. Ce seul fait devrait suffire à alerter la représentation nationale de ses méfaits et à justifier son interdiction.
Ainsi, le “wokiste” provient du terme “woke”, de l’anglais éveillé. Selon le journal Libération, il est identifié pour la première fois en 2008 dans un titre de la chanteuse américaine Erykah Badu “ I stay woke” et a été repris comme slogan par le mouvement Black Lives Matter avant d’être récupéré par l’extrême droite américaine.
Le terme “wokiste” est devenu un terme visant à caricaturer des prises de position en faveur de la justice sociale et de la défense des minorités. En France, il est curieusement utilisé par celles et ceux qui reprochent à la gauche une prétendue “américanisation” du débat public. Cette démarche de disqualification portant sur des revendications hétéroclites vise à labelliser de manière négative des combats sociaux émancipateurs. Or, les député.es du groupe LFI-NUPES demeureront des soutiens sans réserve au camp de l’émancipation et du progrès social.
Nous souhaitons par cet amendement interdire l'utilisation de cet anglicisme.