- Texte visé : Texte de la commission sur le projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, relatif à l’accélération des procédures liées à la construction de nouvelles installations nucléaires à proximité de sites nucléaires existants et au fonctionnement des installations existantes (n°762)., n° 917-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Compléter l’alinéa 3 par les mots :
« et de la filière industrielle nucléaire. ».
Le présent amendement vise à étendre le champ du rapport à la connaissance des besoins en matière de formations, de métiers, de compétences, d’ingénierie et d’organisation à l'ensemble de la filière industrielle nucléaire.
La filière nucléaire, forte de 220 000 emplois est aujourd'hui la troisième filière industrielle française. Cependant, la désintégration verticale de la production et de l'ingénierie nucléaire a conduit à des pertes d'emplois et de compétence très forte depuis près de deux décennies. EDF est contraint aujourd'hui de faire appel à une main d'œuvre étrangère pour assurer la poursuite des travaux à Flamanville ou conduire les travaux du Grand Carénage : en 2022, il avait fallu appeler des soudeurs nord-américains en renfort.
Selon des premières estimations, notre pays aurait besoin de former de 10 000 à 15 000 personnes par an jusqu’en 2030 pour mettre en œuvre le plan de relance du nucléaire. Un besoin de formation colossal qui doit drainer l'ensemble de la chaîne de valeur : du CAP au Bac +5. Il est donc crucial que la représentation nationale puisse être éclairée sur les besoins des filières industrielles qui vont participer à la réalisation de ce plan. C'est un enjeu de sécurité mais également une garantie à notre souveraineté énergétique en la matière.