Fabrication de la liasse

Amendement n°AS483

Déposé le mercredi 13 septembre 2023
Discuté
Rejeté
(mercredi 20 septembre 2023)
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Marie-Charlotte Garin

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Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie

Sébastien Peytavie

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Photo de madame la députée Sandrine Rousseau

Sandrine Rousseau

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Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian

Sophie Taillé-Polian

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Après l’alinéa 28, insérer les sept alinéas suivants :

« Les sanctions prévues au deuxième alinéa ne s’appliquent pas aux personnes victimes de vio­lences commises par l’ancien ou l’actuel conjoint, partenaire de pacte civil de solidarité ou concubin, sur présentation d’un des documents attestant des violences subies suivants :

« 1° Une décision de justice ;

« 2° Une ordonnance de protection délivrée au profit de l’intéressé par le juge aux affaires familiales en application de l’article 515‑9 du code civil ;

« 3° Un dépôt de plainte ;

« 4° Un signalement adressé au procureur de la République ;

« 5° Un document établi par un travailleur social ou une travailleuse sociale ou une association dont l’objet porte sur la prise en charge des femmes victimes de violences ;

« 6° Un certificat médical. »

Exposé sommaire

En 2021, les services de sécurité ont enregis­tré 208 000 victimes de violences commises par leur partenaire ou ex-partenaire, soit une aug­mentation de 21 % par rapport à 2020. Dans 87 % des cas, ces victimes étaient des femmes.

La précarité est souvent la première étape d’un continuum de violences. Les difficultés sociales et économiques renforcent et prolongent l’exposi­tion aux violences intrafamiliales. La menace de suspension du revenu de solidarité active repré­sente un risque réel pour les victimes de violences conjugales, qui seront de fait plus exposées à la précarité et dépendantes économiquement de leur conjoint violent. Or, l’autonomie économique est nécessaire à l’émancipation de l’individu d’un cadre familial violent.

Par ailleurs, les auteurs de violences conjugales exercent sur leurs victimes un contrôle coercitif qui peut se traduire par un contrôle des actes, tenues, messages ou encore sorties de leurs victimes. Le suivi strict et assidu de quinze heures de forma­tion, accompagnement et appui prévues dans le contrat d’engagement peut s’avérer difficile voire impossible pour une victime de violences conju­gales du fait de cette soumission à un contrôle coercitif de la part du conjoint violent.

Cet amendement des député.es écologistes, travaillé avec le CIDFF, vise ainsi à protéger les vic­times de violences conjugales, en l’absence de solutions de protection pérennes, du risque de précarité et de dépendance accrue au conjoint violent en les préservant du risque de suspen­sion du RSA en cas de non-respect du contrat d’engagement.