- Texte visé : Projet de loi, adopté par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, pour le plein emploi, n° 1528
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
À l’alinéa 5, après la deuxième occurrence du signe :
« , »,
insérer les mots :
« des qualifications, ».
Cet alinéa vise à substituer à la notion de « qualifications » celles de « parcours professionnels et de compétences ». Or, il ne s’agit nullement de notions équivalentes et dont la substitution entraîne des conséquences sérieuses pour les salariés. En effet, la qualification ne se sépare pas de la question du statut et des conditions de travail. La qualification renvoie à des critères objectifs, elle est acquise par la formation ou l’expérience professionnelle, attestée par l’obtention d’un diplôme ou d’un examen, elle permet un positionnement clair dans les grilles salariales et de ce fait, garantit la possibilité d’une évolution salariale ou, à tout le moins, de sa revendication. La compétence ou le parcours professionnel, quant à eux, sont beaucoup plus généraux et subjectifs, puisqu’ils englobent un ensemble de capacités et de connaissances à un moment donné. Surtout, la compétence est attribuée et reconnue par l’entreprise si l’on en croit la définition donnée par le MEDEF : « La compétence professionnelle est une combinaison de connaissances, savoir-faire, expériences et comportements, s’exerçant dans un contexte précis. Elle se constate lors de sa mise en oeuvre en situation professionnelle à partir de laquelle elle est validable. C’est donc à l’entreprise qu’il appartient de la repérer, de l’évaluer, de la valider, et de la faire évoluer ».
Pour ces raisons, les auteurs de cet amendement souhaitent que la distinction entre qualification et compétence soit maintenue.