Fabrication de la liasse

Amendement n°I-CF1735

Déposé le jeudi 5 octobre 2023
Discuté
Tombé
(vendredi 13 octobre 2023)
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Après l’alinéa 3, insérer l’alinéa suivant :

« 1° bis Au premier alinéa de l’article 235 ter ZD, les mots : « un milliard »sont remplacés par les mots : « 750 millions ».

Exposé sommaire

Cet amendement vise à élargir l’assiette de la TTF en abaissant le seuil d’imposition des sociétés de 1 milliard à 750 millions d’euros.

Cette mesure permettrait une rentabilité accrue de cette taxe indolore pour les sociétés dans un objectif de justice fiscale, de lutte contre les inégalités mondiales et d’encadrement de la financiarisation croissante de notre économie.

Il est important de rappeler que la TTF ne taxe pas l’économie réelle, c’est-à-dire qu’elle ne vise pas les ménages, ni l’immense majorité des entreprises : elle vise à taxer le secteur financier. En effet, elle ne s’applique actuellement qu’aux transferts d’actions des grandes entreprises : seules les sociétés dont la capitalisation boursière dépasse un milliard d’euros sont concernées par cette taxe, soit seulement 129 entreprises en 2020. La spéculation financière est en revanche une vraie source de risque pour l’économie réelle, comme l’a démontré la crise de 2008.

Le ministre Olivier Dussopt a lui-même affirmé devant l’Assemblée nationale en 2020 que la TTF avait « battu des records » et a témoigné de l’attractivité de la place financière de Paris qui a bénéficié de récents mouvements de relocalisations de services.

La TTF, conçue pour corriger l’ampleur des inégalités dues à la mondialisation et comme un instrument de justice fiscale, doit ainsi permettre au secteur financier de contribuer à la lutte contre l’extrême pauvreté. Ce besoin est plus que jamais d’actualité, exacerbé par les inégalités creusées par les différentes crises qui nous frappent depuis plusieurs années.