Fabrication de la liasse

Amendement n°II-AE37

Déposé le samedi 7 octobre 2023
Discuté
Rejeté
(mercredi 11 octobre 2023)
Photo de monsieur le député Aurélien Taché
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de monsieur le député Julien Bayou
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Francesca Pasquini
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Aide économique et financière au développement00
Renforcement des fonds propres de l'Agence française de développement010 000 000
Solidarité à l'égard des pays en développement10 000 0000
Restitution des "biens mal acquis"00
TOTAUX10 000 00010 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Le présent amendement du groupe Écologiste-NUPES vise à augmenter les crédits de paiement alloués au programme « Solidarité à l’égard des pays en développement », avec une focalisation particulière sur l’accès aux produits de santé sexuelle et reproductive, reconnaissant ainsi l’importance cruciale de cette thématique dans le contexte du développement durable et de l’égalité des genres.

L’accès aux produits et services de santé sexuelle et reproductive est non seulement un droit humain fondamental, mais également un vecteur essentiel de l’autonomisation des femmes et des filles, et par extension, un catalyseur de développement socio-économique. Les implications d’un manque d’accès à ces services sont vastes et multiformes, incluant des grossesses non désirées, des avortements dans des conditions risquées, et une perpétuation des inégalités de genre, avec des répercussions notables sur la santé maternelle, la mortalité infantile, et les opportunités économiques et éducatives pour les femmes et les filles, particulièrement dans les pays en développement.

Dans le contexte actuel, où les droits des femmes et l’égalité des genres sont menacés à l’échelle globale, la France, en tant que leader international en matière de droits de l’homme et de développement, se doit d’adopter une position ferme et proactive. Cela implique de consacrer des ressources suffisantes pour garantir un accès universel à des produits de santé sexuelle et reproductive de qualité, complets et abordables, en privilégiant une approche résolument ancrée dans le respect des droits humains et des principes d’égalité et de justice sociale.

Le montant actuellement alloué dans le Projet de Loi de Finances (PLF) à la ligne « Solidarité à l’égard des pays en développement » est de 3 434 910 974 euros. Bien que conséquent, ce budget doit être envisagé avec la reconnaissance que les besoins dans le domaine de la santé sexuelle et reproductive sont immenses et souvent sous-financés, et que les retombées positives d’investissements dans ce secteur sont substantielles et multiformes, impactant non seulement la santé et le bien-être des individus, mais également les trajectoires de développement des nations.

Ainsi, cet amendement propose une augmentation des crédits alloués à ce programme, avec une attention particulière portée à l’accès aux produits de santé sexuelle et reproductive, afin de :

• Renforcer l’engagement de la France en faveur des droits des femmes et des filles, et de l’égalité des genres à l’échelle internationale ;
• Contribuer de manière significative à l’amélioration de la santé et du bien-être des populations dans les pays bénéficiaires de l’aide publique au développement ;
• Soutenir les efforts globaux en matière de développement durable, en particulier dans l’atteinte des Objectifs de Développement Durable (ODD) relatifs à la santé et au bien-être (ODD 3) et à l’égalité des genres (ODD 5).

La diminution de crédits d’un montant correspondant est imposée par l’article 40 de la Constitution à travers l’obligation d’un gage financier à toute nouvelle mesure. Nous espérons que le Gouvernement reprendra cette mesure et lèvera ce gage.