- Texte visé : Proposition de loi relative à la confidentialité des consultations des juristes d’entreprise, n° 2033
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des lois constitutionnelles, de la législation et de l'administration générale de la République
Après l’alinéa 10, insérer l’alinéa suivant :
« La confidentialité n’est pas opposable aux organisations syndicales. »
Par cet amendement de repli, les député.es du groupe LFI-NUPES souhaitent que la confidentialité ne puisse être opposé aux organisations syndicales.
Si l'enjeu de la proposition de loi est de garantir une confidentialité dans les consultations juridiques afin de gagner en compétitivité sur la scène internationale, cette confidentialité n'a pas à être opposable aux organisations syndicales au sein des entreprises. En effet, les consultations juridiques pourront, le cas échéant, porter sur des questions RH ou de réorganisation interne des entreprises. À ce titre, ces consultations ne concernent pas seulement des questions relatives à la seule compétitivité et doivent pouvoir être consultables par les organisations syndicales.
Le rapport de force entre les salariés et l'employeur est en défaveur du salarié, l'enjeu du droit du travail a toujours été de promouvoir un équilibre entre les salariés et l'employeur. Or, cette confidentialité favorise de manière démesurée les employeurs qui pourront dans leurs échanges avec les organisations syndicales de salarié opposer la confidentialité des échanges et donc retenir des informations essentielles à la négociation. En effet, la négociation sociale au sein des entreprises nécessite de la transparence.
Nous rappelons que nous nous opposons fermement à la création d'un "legal privilege" à la française, qui ne poursuit que l'objectif de garantir le secret des affaires.