- Texte visé : Projet de loi d'orientation pour la souveraineté en matière agricole et le renouvellement des générations en agriculture , n° 2436
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires économiques
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport présentant l’état des filières textiles françaises de lin, de chanvre et de laine. Ce rapport présente les éléments économiques, agronomiques et environnementaux de ces filières en précisant les freins à leur développement.
Par cette demande de rapport, nous souhaitons mettre en lumière la nécessité de redévelopper la
filière textile en France, en commençant par la matière première qu’est la fibre textile. Aujourd’hui,
nous savons que les trois principales plantes cultivées en France débouchant sur la fibre textile sont
très pauvres en intrants et donc favorables à l’environnement.
La surface de lin fibre en France a augmenté de plus de 130 % entre 2010 et 2020 pour atteindre
61 % de la surface européenne. L’Hexagone produit 5300 tonnes de laines dont 80 % sont exportés
vers l’Asie à bas coût. Enfin, le chanvre est une culture en pleine dynamique dont seulement 1 %
trouve un débouché dans le textile.
La France a le potentiel de produire de la fibre naturelle avec un faible impact sur l’environnement
mais, pour l’exploiter, il faut s’en donner les moyens.
Nous connaissons déjà quelques freins à la production de ces plantes comme le fort coût de
production, notamment par l’acquisition de machines spécifiques à la récolte puis au tri des
produits, notamment pour le lin, ainsi que le faible éventail de débouchés pour le chanvre.
Pour retrouver des industries textiles en France, en économie circulaire, il faudra que l’on ait de la
matière première française. Rendre l’industrie textile vertueuse, c’est produire et consommer
localement. Il est donc essentiel de produire davantage de matière première en France.