- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
I. – À l’alinéa 3, substituer au taux :
« 70 % »,
le taux :
« 50 % ».
II. – Compléter cet article par l’alinéa suivant :
« III. – La perte de recettes résultant pour l’État du I est compensée, à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
La déduction pour épargne de précaution (DEP) adoptée en 2019 a permis de doter les
exploitants d’un outil fiscal souple et efficace en les incitant à une gestion pluriannuelle et
responsable de leur trésorerie. La DEP fait ainsi partie d'une politique globale de gestion des
risques en agriculture : elle se renforce depuis plusieurs années pour améliorer la résilience
des exploitations agricoles françaises.
Sur le plan pratique, le chef d’exploitation doit ainsi utiliser le montant de l’épargne de
précaution dans les dix années qui suivent sa constitution pour effectuer des dépenses liées
à l’activité professionnelle. Toutefois, dès l’utilisation des sommes, l’exploitant est tenu en
contrepartie de réintégrer la déduction dans son résultat fiscal.
Si le principe de la réintégration ne doit pas être remis en cause, il n’en demeure pas moins
que depuis quelques années, l’agriculture doit faire face à une récurrence d’aléas climatiques
(sécheresse, inondations…), conséquence directe du dérèglement climatique, d’une
succession de crises sanitaires (épizootie, tuberculose et MHE plus récemment…). Les
exploitations se relèvent difficilement de ces évènements.
Aussi, afin d’accompagner les exploitants victimes d’aléas climatiques ou sanitaires, il est
proposé que seules 50 % des sommes déduites au titre de l’épargne de précaution soient
réintégrées dans le résultat fiscal de l'exploitation. Cette mesure permettra d’améliorer
l’efficacité du dispositif d’exonération partielle en assurant une trésorerie supplémentaire
aux exploitants qui en font usage lors de la survenance des risques.