Fabrication de la liasse
Adopté
(mercredi 6 novembre 2024)
Photo de monsieur le député Joël Bruneau

I. – Au premier alinéa du k du II de l’article 244 quater B du code général des impôts, l’année : « 2024 » est remplacée par l’année : « 2027 ».

II. – La perte de recettes pour l’État est compensée, à due concurrence, par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.

III. – Le I n’est applicable qu’aux sommes venant en déduction de l’impôt dû.

Exposé sommaire

L'article 244 quater B du code général des impôts prévoit un crédit d'impôt pour les petites
et moyennes entreprises (PME) industrielles et commerciales ou agricoles qui réalisent
certaines dépenses d'innovation.
Ce crédit d'impôt, dit crédit d’impôt innovation (CII), est subordonné au respect du
règlement (UE) n° 651/2014 de la Commission du 17 juin 2014 déclarant certaines catégories
d'aides compatibles avec le marché intérieur en application des articles 107 et 108 du traité
(Règlement général d’exemption par catégorie).
Chaque année, près de 8 000 entreprises ont recours au CII pour développer leurs
activités. Ce dispositif, qui est réservé au TPE et PME innovantes, complète le crédit
d’impôt recherche (CIR) sur la période entre la phase de recherche et développement
(R&D), et la phase de pré-commercialisation, en permettant aux entreprises concernées de
financer une partie des opérations de prototypage réalisées en vue de la commercialisation
d’un produit nouveau sur le marché. Il favorise en outre les investissements dans les
innovations qui ne rentrent pas dans le champ du CIR, comme les sciences cognitives et le
design numérique, qui connaît un bouleversement avec l’essor de l’intelligence artificielle.
En l’état du droit, l’application du CII est bornée au 31 décembre 2024. L’absence de
prorogation du dispositif priverait de nombreuses TPE et PME innovantes de lisibilité et
restreindrait fortement leur capacité à continuer de proposer des produits à la pointe de
l'innovation sur le marché. Par ailleurs, elle réduirait notre capacité collective à faire sortir
la recherche des laboratoires et à industrialiser les innovations.
Le présent amendement propose donc la prorogation du CII jusqu’au 31 décembre 2027
afin de poursuivre le soutien aux dépenses d’innovation des TPE et PME