Fabrication de la liasse
Rejeté
(mercredi 23 octobre 2024)
Photo de madame la députée Eva Sas
Photo de monsieur le député Pouria Amirshahi
Photo de madame la députée Christine Arrighi
Photo de madame la députée Clémentine Autain
Photo de madame la députée Léa Balage El Mariky
Photo de madame la députée Lisa Belluco
Photo de monsieur le député Karim Ben Cheikh
Photo de monsieur le député Benoît Biteau
Photo de monsieur le député Arnaud Bonnet
Photo de monsieur le député Nicolas Bonnet
Photo de madame la députée Cyrielle Chatelain
Photo de monsieur le député Alexis Corbière
Photo de monsieur le député Hendrik Davi
Photo de monsieur le député Emmanuel Duplessy
Photo de monsieur le député Charles Fournier
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Damien Girard
Photo de monsieur le député Steevy Gustave
Photo de madame la députée Catherine Hervieu
Photo de monsieur le député Jérémie Iordanoff
Photo de madame la députée Julie Laernoes
Photo de monsieur le député Tristan Lahais
Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Julie Ozenne
Photo de monsieur le député Sébastien Peytavie
Photo de madame la députée Marie Pochon
Photo de monsieur le député Jean-Claude Raux
Photo de madame la députée Sandra Regol
Photo de madame la députée Sandrine Rousseau
Photo de monsieur le député François Ruffin
Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Boris Tavernier
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry
Photo de madame la députée Dominique Voynet

Le code général des impôts est ainsi modifié : 

1° À la fin du premier alinéa du 1 du I de l’article 117 quater, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 22,8 % » ; 

2° Au a du 2 du II de l’article 125‑0 A, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 22,8 % » ;

3° À la fin du premier alinéa du III bis de l’article 125 A, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 22,8 % » ;

4° Au premier alinéa du 1 du II de l’article 163 quinquies C, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 22,8 % » ;

5° À la première phrase du cinquième alinéa du V de l’article 167 bis, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 22,8 % » ;

6° Au début du 2° du 1 de l’article 187, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 22,8 % » ;

7° L’article 200 A est ainsi modifié :

a) À la fin du 1° du B du 1, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 22,8 % » ;

b) À la fin de la première phrase du 3° du a du 2 ter, les mots : « 2018 est égal à 12,8 % » sont remplacés par les mots : « 2025 est égal à 22,8 % » ;

8° À la première phrase du deuxième alinéa de l’article 244 bis B, le taux : « 12,8 % » est remplacé par le taux : « 22,8 % ».

Exposé sommaire

 

Cet amendement de repli vise à augmenter le taux de prélèvement forfaitaire unique (PFU) à 40 %.

Bien que notre position de principe demeure la suppression du PFU, afin de soumettre les revenus du capital perçus par les associés à l'impôt sur le revenu (IR), nous proposons ici, dans un esprit de compromis, et pour accroître les recettes de l’Etat, une augmentation du taux de la flat tax.

Les revenus du patrimoine progressent bien plus rapidement que les revenus du travail. En attestent les chiffres de l’Insee qui prévoient une hausse de 7,3 % en 2022 et de 15,5 % en 2023 pour les revenus du patrimoine, soit trois fois plus que la progression des revenus d’activité. Dans une étude parue en décembre 2023, l’institut estimait que les dividendes avaient augmenté de 10 % en 2022 et d’autant en 2023. Mais ces revenus sont concentrés entre les mains d’une petite minorité. En effet, selon France Stratégie, 96 % des dividendes sont attribués à seulement 1 % de l’ensemble des foyers fiscaux selon France Stratégie (donnée 2021).  

Cette concentration des revenus du capital s’explique par le fait qu’il faut tout simplement pouvoir mettre de l’argent de côté pour se constituer un capital, ce qui est loin d’être accessible à la majorité des citoyens. Ainsi, les revenus du patrimoine représentent 18 % des revenus des plus fortunés, contre seulement 4 % pour les autres ménages, selon une étude réalisée par Vivien Charbonnet de l’Université de Tours, basée sur les données de l’Insee de 2019.

Par ailleurs, il est important de souligner que le Comité d’évaluation des réformes de la fiscalité du capital de France Stratégie n’a identifié aucun effet du PFU sur l’investissement et les salaires parmi les entreprises possédées davantage par des personnes physiques suite à l’instauration du PFU. Cette absence d’impact sur l’investissement avait déjà été observée en 2013 suite à la barémisation des revenus du capital et elle s’inscrit dans la lignée des nombreuses études internationales qui n’ont pas réussi à démontrer qu’une modification de la fiscalité du capital pesant sur les ménages aient un effet notable sur le comportement des entreprises, tant en termes d’investissements que d’embauche ou de niveau de rémunération des salariés.