- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Outre-mer
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Emploi outre-mer | 0 | 300 000 |
Conditions de vie outre-mer | 0 | 0 |
Fonds d'urgence - Soutien de reconstruction à la Nouvelle Calédonie(ligne nouvelle) | 300 000 | 0 |
TOTAUX | 300 000 | 300 000 |
SOLDE | 0 |
Amendement de repli
Depuis mai 2024, la Nouvelle-Calédonie-Kanaky connaît une vague de violences inédites, ravivant le douloureux souvenir des années 80. Ces affrontements, qui ont mené à la mort tragique de treize personnes, ont trouvé leur origine dans l'adoption à marche forcée par le gouvernement du projet de loi constitutionnelle sur le dégel du corps électoral.
Le coût de ces violences s’élève aujourd’hui à près de 2,5 milliards d’euros. En outre, la situation du territoire reste incertaine et largement dépendante d'un accord futur entre les différentes parties sur son avenir institutionnel. Cet amendement propose de créer un fonds d’urgence en soutien à la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie-Kanaky. Abondé à hauteur de 300 millions d'euros, il permettrait de répondre en partie à la crise économique et sociale qu'elle traverse.
Afin de répondre aux règles de recevabilité de l’Assemblée Nationale au titre de l’article 40, cet amendement procède à :
- La création d’un programme budgétaire ad hoc dénommé « Fond d'urgence - Soutien à la reconstruction de la Nouvelle-Calédonie » doté de 300 000 millions d'euros en autorisations d'engagement et 300 millions d'euros en crédits de paiement ;
- Un retrait de 300 millions d'euros en AE et CP sur l’action 1 « Soutien aux entreprises » du programme n°138 "Emploi outre-mer".
Les auteurs de cet amendement indiquent ces baisses visent uniquement à assurer la recevabilité financière de l'amendement, mais attendent du Gouvernement qu'ils lèvent ce gage.