- Texte visé : Projet de loi de finances pour 2025, n° 324
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
- Mission visée : Solidarité, insertion et égalité des chances
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :
(en euros) | ||
Programmes | + | - |
Inclusion sociale et protection des personnes | 18 000 000 | 0 |
Handicap et dépendance | 0 | 18 000 000 |
Égalité entre les femmes et les hommes | 0 | 0 |
TOTAUX | 18 000 000 | 18 000 000 |
SOLDE | 0 |
Par le présent amendement, issu d'une proposition du groupe La France Insoumise, nous appelons le Gouvernement à renforcer le financement de la mise en œuvre du « temps de répit » pour les mineurs non accompagnés.
L’article 40 de loi du 7 février 2022 relative à la protection des enfants, dite loi Taquet, a créé un temps de répit entre l’accueil d’une personne se présentant mineure et le lancement de la procédure d’évaluation de sa situation. Ce laps de temps plus que nécessaire, permet d’éviter que l’évaluation n’ait lieu alors que les mineurs sont épuisés, en souffrance voire parfois en situation d’errance psychique.
Cet amendement permet aux jeunes de se reposer mais aussi d’être justement et correctement informés de la procédure et de son bon déroulé, et ce, dans leur langue. C’est pourquoi il est important d’allouer les budgets nécessaires à la mise en œuvre de cette mesure et au bon accueil de ces personnes. A cet égard, nous proposons donc par cet amendement de financer la prise en charge des mineurs isolés à raison de 80 euros par jour, soit le prix moyen selon InfoMIE pour l'an passé en tenant compte de l'inflation, et ce pour un temps de répit de 15 jours.
Suivant cet objectif, nous proposons de créditer 18 millions d’euros en AE et CP l’Action 17 « Protection et accompagnement des enfants, des jeunes et des familles vulnérables » du programme 304 « Inclusion sociale et protection des personnes ». En contrepartie, nous prélevons 18 millions d’euros en AE et CP sur l’action 12 – Allocations et aides en faveur des personnes handicapées » du programme 157 « Handicap et dépendance »
Nous proposons ce transfert de crédits afin de respecter les règles de recevabilité imposées par l’article 40 de la Constitution. Néanmoins, nous appelons fortement le Gouvernement à lever le gage.