Fabrication de la liasse

Amendement n°II-624

Déposé le mercredi 30 octobre 2024
En traitement
Photo de monsieur le député Didier Le Gac
Photo de madame la députée Sandrine Le Feur
Photo de madame la députée Graziella Melchior
Photo de monsieur le député Stéphane Mazars
Photo de monsieur le député Christophe Marion
Photo de monsieur le député Olivier Falorni
Photo de madame la députée Brigitte Klinkert
Photo de monsieur le député Philippe Fait
Photo de madame la députée Natalia Pouzyreff
Photo de madame la députée Delphine Lingemann
Photo de monsieur le député Jean-Luc Bourgeaux
Photo de monsieur le député Stéphane Viry
Photo de madame la députée Julie Delpech
Photo de monsieur le député Jean-Luc Fugit
Photo de madame la députée Laure Miller
Photo de monsieur le député Romain Daubié
Photo de monsieur le député Ian Boucard
Photo de madame la députée Sandrine Josso
Photo de monsieur le député Jean-Yves Bony
Photo de monsieur le député Hubert Ott

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Inclusion sociale et protection des personnes0170 000 000
Handicap et dépendance00
Égalité entre les femmes et les hommes00
Compensation du financement par les départements de l’extension du « Ségur » dans le secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif (ligne nouvelle)(ligne nouvelle)170 000 0000
TOTAUX170 000 000170 000 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Le 25 juin dernier, un accord a été agréé par le Gouvernement afin d’étendre la prime « Ségur » à l’ensemble des professionnels non encore concernés par ce dispositif, dans le secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif.         

Validée en un temps record, à quelques jours des élections législatives, cette décision aurait dû faire l’objet d’un accord politique en comité des financeurs, instance qui réunit l’État et les Départements, pour s’assurer de sa soutenabilité financière. Or, ces derniers n’ont pas été concertés en amont dans ce cadre, contrairement à l’engagement pris et renouvelé depuis 2022.

Les Départements s’accordent avec les acteurs du secteur médico-social sur la nécessité de rendre les métiers plus attractifs pour susciter des vocations, ce qui passe notamment par des mesures de revalorisations légitimes pour les salaires les plus bas.

Toutefois ils ne peuvent, dans l’état actuel de leurs finances, en supporter les conséquences annoncées, à hauteur de 170 millions d’euros en année pleine. D’autant plus que la disposition est applicable rétroactivement au 1er janvier 2024, dans un contexte où de nombreux Départements avaient déjà eu des difficultés à boucler leur budget 2024. Pour 2025, cette dépense devenue pérenne viendrait alourdir des budgets déjà insoutenables.

Les Départements ne peuvent être réduits à de simples guichets servant à financer les promesses de l’État. En 2022, pour les mêmes motifs d’atteinte à la libre administration des collectivités et d’absence de consultation préalable, le Parlement avait voté une compensation de la revalorisation du RSA, par le biais d’un prélèvement sur recettes.

Cette décision vient de plus s’ajouter aux 3 milliards de dépenses décidées unilatéralement par l’État et subies depuis 2022.

Afin de permettre aux Départements de mettre en œuvre cette extension du Ségur, cet amendement demande une compensation intégrale par l’État, à hauteur de son coût annuel estimé à 170 millions d’euros.

Plus largement, l’État doit mettre un terme définitif aux annonces non concertées, mais financées par les collectivités.  

Le présent amendement propose de créer un nouveau programme « Compensation du financement par les départements de l’extension du « Ségur » dans le secteur sanitaire, social et médico-social privé à but non lucratif » abondé de 170 millions d’euros au sein de la mission "Solidarité, insertion et égalité des chances".  

Par obligation de compensation, pour de simples raisons de recevabilité financière et en vue d'obtenir une levée du gage, seraient diminués d’autant les autorisations d'engagement et les crédits de paiement de l'action 16 « Protection juridique des majeurs » du programme 304 "inclusion sociale et protection des personnes".