Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF2177

Déposé le mardi 29 octobre 2024
Discuté
Rejeté
(lundi 4 novembre 2024)
Photo de monsieur le député Philippe Lottiaux
Photo de monsieur le député Franck Allisio
Photo de monsieur le député Anthony Boulogne
Photo de monsieur le député Eddy Casterman
Photo de monsieur le député Jocelyn Dessigny
Photo de monsieur le député Emmanuel Fouquart
Photo de monsieur le député Christian Girard
Photo de monsieur le député José Gonzalez
Photo de madame la députée Claire Marais-Beuil
Photo de monsieur le député Kévin Mauvieux
Photo de madame la députée Yaël Ménaché
Photo de monsieur le député Matthias Renault
Photo de monsieur le député Alexandre Sabatou
Photo de monsieur le député Emeric Salmon
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Tanguy

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Hébergement, parcours vers le logement et insertion des personnes vulnérables00
Aide à l'accès au logement00
Urbanisme, territoires et amélioration de l'habitat00
Impulsion et coordination de la politique d'aménagement du territoire00
Politique de la ville030 000 000
Interventions territoriales de l'État00
TOTAUX030 000 000
SOLDE-30 000 000
Exposé sommaire

La politique de la ville mobilise plusieurs milliards d’euros annuels de la part de l’État tous fonds et dispositifs confondus, hors concours des collectivités territoriales.

Force est de constater que cette dépense importante concentrée, depuis désormais plusieurs décennies, sur certains « quartiers prioritaires », n’a pas eu les effets escomptés.

Ainsi, dans deux rapports de 2020 et 2022, la Cour des Comptes soulignait les « objectifs flous » et la « difficile évaluation » des actions menées, et déplorait des « objectifs nombreux et imprécis ». En matière d’attractivité de ces quartiers, elle constatait que la rénovation urbaine modifiait peu leur image « lorsque l’insécurité et l’économie souterraine perdurent », concluant à une politique au final « illisible » et au « peu de succès des politiques conduites ». En matière d’emploi, elle regrettait « des dispositifs foisonnants, potentiellement concurrents, à la pérennité incertaine et dont l’intensité est mal connue ». 

Le fait est que l’évaluation, la pertinence et l’impact des actions ne sont pas à la hauteur des montants investis, dont l’efficience pourrait être renforcée. Par ailleurs, les différentes actions menées n’auront pas d’impact réel et durable sans une politique active en matière de lutte contre l’insécurité, les trafics et le communautarisme qui gangrènent ces quartiers et continuent de s’étendre.

Sur le programme 147, la politique de la ville représenterait dans le présent PLF près de 550 millions d’euros en crédits de paiement (auxquels s’ajoutent 245 millions de dépenses fiscales) répartis principalement en des actions en matière éducative, de santé, de culture, de lien social et de participation citoyenne, d’accès à l’emploi, de cadre de vie, de pilotage et de gestion.

Il apparaît nécessaire, dans un contexte d’optimisation des dépenses, de recentrer les dispositifs autour de quelques objectifs pertinents et d’éviter la dispersion et l’éparpillement des crédits en de multiples actions, parfois concurrentes d’autres dispositifs de droit commun, et aux résultats incertains.

Dans cette perspective, une économie de 30 millions d’euros sur ce programme, notamment avec une meilleure sélection des projets relatifs au « lien social » (105 millions d’euros prévus), un recentrage des dispositifs en matière d’accès à l’emploi (40 millions), au dispositif des « adultes relais » (93 millions d’euros) et aux coûts de pilotage et de gestion (35 millions d’euros cumulés) apparaît tout à fait possible sans remettre en question les actions les plus pertinentes du programme.

Tel est l’objet du présent amendement.