Fabrication de la liasse

Amendement n°II-CF334

Déposé le mercredi 23 octobre 2024
Discuté
Rejeté
(mardi 29 octobre 2024)
Photo de monsieur le député Matthias Renault
Photo de monsieur le député Anthony Boulogne
Photo de monsieur le député Eddy Casterman
Photo de monsieur le député Jocelyn Dessigny
Photo de monsieur le député Emmanuel Fouquart
Photo de monsieur le député Christian Girard
Photo de monsieur le député José Gonzalez
Photo de monsieur le député Philippe Lottiaux
Photo de madame la députée Claire Marais-Beuil
Photo de monsieur le député Kévin Mauvieux
Photo de madame la députée Yaël Ménaché
Photo de monsieur le député Alexandre Sabatou
Photo de monsieur le député Emeric Salmon
Photo de monsieur le député Jean-Philippe Tanguy
Photo de monsieur le député Franck Allisio

Modifier ainsi les autorisations d'engagement et les crédits de paiement :

(en euros)
Programmes+-
Formations supérieures et recherche universitaire014 700 000
Vie étudiante00
Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires14 700 0000
Recherche spatiale00
Recherche dans les domaines de l'énergie, du développement et de la mobilité durables00
Recherche et enseignement supérieur en matière économique et industrielle00
Recherche duale (civile et militaire)00
Enseignement supérieur et recherche agricoles00
TOTAUX14 700 00014 700 000
SOLDE0
Exposé sommaire

Ces dernières années ont vu s’accroître la place des sciences sociales et des sciences humaines dans le monde de la recherche et dans le débat public. S’il ne s’agit pas de les remettre en cause dans leur fondement ni dans leur intégralité, force est de constater que leur enseignement est de plus en plus teinté d’une idéologie déconstructiviste mortifère et au rebours de toute prétention scientifique.

En octobre 2018 éclatait le canular des chercheurs américains Boghossian, Lindsay et Pluckrose qui, pour dénoncer les dérives idéologiques des sciences sociales à l’œuvre dans les universités américaines, étaient parvenus, en employant le jargon woke à la mode, à faire publier dans de prestigieuses revues universitaires de passionnants articles relatifs au sexisme intrinsèque de l’astronomie, à l’utilisation de sex-toys anaux comme moyen de combattre les stéréotypes homophobes et transphobes, ou encore à la culture du viol chez les chiens dans les parcs canins.

Pourtant, et malgré cette affaire, les dignes héritiers de Trofim Lyssenko paradent toujours fièrement dans le champ des sciences sociales, et ne se cantonnent plus aux universités d’outre-Atlantique. Nous considérons que l’argent des Français peut trouver meilleur emploi que celui consistant à financer un « carnaval académique », pour reprendre le titre d’un ouvrage de Jean-François Bayart portant un regard critique – et sérieux – sur les études postcoloniales.

Cela est d’autant plus vrai alors que la recherche française en sciences dures manque cruellement de moyens, notamment les sciences de la vie et de la santé face aux perspectives ouvertes par le décryptage des génomes et à l’enjeu majeur que constitue l’impact prévisible des changements sociétaux et climatiques sur les espèces vivantes. Une partie des 50 millions d’euros de crédits repris par amendement à la recherche en sciences humaines et sociales doit donc venir abonder ce poste de dépense.

En conséquence, le présent à amendement prévoit d’abonder les crédits, en autorisation d’engagement et en crédits de paiement, d’un montant de 14 700 000 € pour l’action « 15 – Recherches scientifiques et technologiques en sciences de la vie et de la santé » du programme n° 172 « Recherches scientifiques et technologiques pluridisciplinaires » et, pour les besoins de la recevabilité financière, de minorer du même montant les crédits, en autorisation d’engagement et en crédits de paiement, de l’action « 15 – Pilotage et support du programme » du programme n° 150 « Formations supérieures et recherche universitaire ».