Fabrication de la liasse

Amendement n°AS364

Déposé le mercredi 16 octobre 2024
Discuté
Non soutenu
(jeudi 24 octobre 2024)
Photo de madame la députée Sylvie Bonnet
Photo de monsieur le député Pierre Cordier
Photo de monsieur le député Jean-Pierre Taite
Photo de madame la députée Josiane Corneloup
Photo de monsieur le député Jean-Yves Bony

Supprimer les alinéas 11 à 17.

 

Exposé sommaire

L’article 19 propose une mauvaise solution a un vrai problème. 

Il prévoit, pour lutter contre les pénuries de médicaments, un durcissement des sanctions financières en cas de non-respect des stocks de sécurité de 2 à 4 mois. La sanction pourrait atteindre 50 % du chiffre d’affaires du médicament (contre 30 % actuellement) allant jusqu’à 5 millions d’euros par produit ou groupe de produits (au lieu d’1 million actuellement), même si celui-ci est disponible pour le patient. Le champ d’application et le plafond des astreintes journalières associées à ces sanctions sont également revus à la hausse.

Or, force est de constater, notamment à la lumière du dernier communiqué de l’ANSM sur ces sanctions, que les produits concernés au premier chef sont essentiellement des médicaments anciens, à prix bas et à faible marge. Leur fragilité économique implique des difficultés plus importantes pour assurer la sécurisation de la chaîne d’approvisionnement, cette sécurisation ayant un coût important parfois en décalage avec les taux de rentabilité associés à ces produits. De la même manière il est de plus en plus difficile de trouver des fournisseurs acceptant de fabriquer à prix bas dans un contexte de capacité de production saturée. 70 PME et ETI françaises participent pourtant dans ce contexte tendu, à ce maillage industriel indispensable mais sous tension.

Face à l’ampleur des sanctions financières ou au risque d’être sanctionné, les industriels n’auront, à terme, pas d’autres choix que de se désengager du marché, entraînant des ruptures et des arrêts de commercialisation de traitements pourtant d’intérêt thérapeutique majeur.

La sanction allant jusqu’à 30 % du chiffre d’affaires est déjà très lourde, le million d’euros aussi. Les marges étant très faibles, les peines encourues peuvent atteindre plusieurs années d’exploitation d’un produit. 

La hausse significative du montant de ces sanctions ne résoudra donc pas la problématique des pénuries mais conduira au contraire à une raréfaction de l’offre de médicaments indispensables. 

Cet amendement propose donc de supprimer le durcissement des sanctions.