- Texte visé : Proposition de loi visant à former les jeunes aux premiers secours en santé mentale, n° 521
- Stade de lecture : 1ère lecture (1ère assemblée saisie)
- Examiné par : Commission des affaires sociales
À la première phrase de l’alinéa 1, substituer au mot :
« seize »
le mot :
« douze ».
Cet amendement vise à abaisser l’âge du public cible de cette proposition de loi destinée aux « jeunes » mais qui omet les 12‑15 ans, pourtant très touchés par des problèmes de santé mentale.
En effet, près de 53 % des adolescents présentent des symptômes d’anxiété, tandis que 48 % sont affectés par des symptômes dépressifs et 17 % d’entre eux évoquent des idées suicidaires ; des chiffres qui sont en augmentation par rapport aux années précédentes. Les premières manifestations de troubles mentaux tels que l’anxiété ou la dépression peuvent apparaître dès l’adolescence, souvent entre 11 et 15 ans. Environ 31 % des jeunes dans cette tranche d’âge montrent des signes de trouble anxieux généralisé.
Ces chiffres soulignent l’urgence d’initiatives éducatives pour sensibiliser les jeunes dès 12 ans à la santé mentale y compris des formations en premiers secours dans ce domaine. Face à la montée des troubles psychologiques dès l’âge de 12 ans, âge de leur entrée au collège, il est indispensable d’agir. En abaissant l’âge d’accès aux formations de premiers secours en santé mentale, nous donnons aux jeunes les moyens de devenir des acteurs de leur propre bien-être et de celui de leurs camarades.
Les études montrent qu’un enfant qui bénéficie de soins ou d’un accompagnement adapté plus jeune est moins susceptible de développer des troubles graves à l’âge adulte. Ainsi, commencer cette prévention dès 12 ans assurera de meilleurs résultats. De plus, une éducation à la santé mentale dès le collège permet de sensibiliser les jeunes aux mécanismes du stress, de la gestion émotionnelle et de l’estime de soi, ce qui réduit les comportements de compensation (violence, toxicomanie, automutilation). L’entrée au collège correspond à un âge où les élèves subissent de nombreux bouleversements : puberté, pression scolaire accrue, influence des pairs. Ces changements peuvent aggraver ou révéler des vulnérabilités. En intégrant une prévention dès cet âge, on peut atténuer les effets de ces transitions critiques.