Fabrication de la liasse

Amendement n°AS12

Déposé le vendredi 29 novembre 2024
Discuté
Rejeté
(mercredi 4 décembre 2024)
Photo de monsieur le député René Lioret
Photo de monsieur le député Christophe Bentz
Photo de madame la députée Anchya Bamana
Photo de monsieur le député Théo Bernhardt
Photo de madame la députée Sandra Delannoy
Photo de madame la députée Sandrine Dogor-Such
Photo de monsieur le député Gaëtan Dussausaye
Photo de monsieur le député Guillaume Florquin
Photo de monsieur le député Thierry Frappé
Photo de madame la députée Katiana Levavasseur
Photo de madame la députée Christine Loir
Photo de madame la députée Joëlle Mélin
Photo de monsieur le député Thomas Ménagé
Photo de monsieur le député Serge Muller
Photo de madame la députée Angélique Ranc
Photo de monsieur le député Emmanuel Taché de la Pagerie

À la première phrase de l’alinéa 1, substituer au mot :

« seize »

le mot :

« douze ».

 

Exposé sommaire

Cet amendement vise à abaisser l’âge du public cible de cette proposition de loi destinée aux « jeunes » mais qui omet les 12‑15 ans, pourtant très touchés par des problèmes de santé mentale.

En effet, près de 53 % des adolescents présentent des symptômes d’anxiété, tandis que 48 % sont affectés par des symptômes dépressifs et 17 % d’entre eux évoquent des idées suicidaires ; des chiffres qui sont en augmentation par rapport aux années précédentes. Les premières manifestations de troubles mentaux tels que l’anxiété ou la dépression peuvent apparaître dès l’adolescence, souvent entre 11 et 15 ans. Environ 31 % des jeunes dans cette tranche d’âge montrent des signes de trouble anxieux généralisé.

Ces chiffres soulignent l’urgence d’initiatives éducatives pour sensibiliser les jeunes dès 12 ans à la santé mentale y compris des formations en premiers secours dans ce domaine. Face à la montée des troubles psychologiques dès l’âge de 12 ans, âge de leur entrée au collège, il est indispensable d’agir. En abaissant l’âge d’accès aux formations de premiers secours en santé mentale, nous donnons aux jeunes les moyens de devenir des acteurs de leur propre bien-être et de celui de leurs camarades.

Les études montrent qu’un enfant qui bénéficie de soins ou d’un accompagnement adapté plus jeune est moins susceptible de développer des troubles graves à l’âge adulte. Ainsi, commencer cette prévention dès 12 ans assurera de meilleurs résultats. De plus, une éducation à la santé mentale dès le collège permet de sensibiliser les jeunes aux mécanismes du stress, de la gestion émotionnelle et de l’estime de soi, ce qui réduit les comportements de compensation (violence, toxicomanie, automutilation). L’entrée au collège correspond à un âge où les élèves subissent de nombreux bouleversements : puberté, pression scolaire accrue, influence des pairs. Ces changements peuvent aggraver ou révéler des vulnérabilités. En intégrant une prévention dès cet âge, on peut atténuer les effets de ces transitions critiques.