- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à sortir la France du piège du narcotrafic (n°907)., n° 1043-A0 rectifié
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
I. – À l’alinéa 3, substituer au mot :
« voie »
le mot :
« acte ».
II. – En conséquence, au même alinéa 3, supprimer le mot :
« interministériel ».
III. – En conséquence, au début de l’alinéa 4, substituer aux mots :
« Un décret en Conseil d’État »
le mot :
« Il ».
IV. – En conséquence, compléter le même alinéa 4 par les mots :
« ce service ».
V. – En conséquence, au début de l’alinéa 5, supprimer le mot :
« Il ».
VI. – En conséquence, au même alinéa 5, après le mot :
« action »,
insérer le mot :
« interministérielle ».
VII. – En conséquence, au début de l’alinéa 6 supprimer le mot :
« Il ».
VIII. – En conséquence, supprimer l’alinéa 7.
L’article 1er crée un service chef de file en matière de lutte contre la criminalité organisée désigné par acte règlementaire. L’article précise les principales fonctions de ce service, en renvoyant à un décret la détermination des conditions d’exercice de ses missions.
Le présent amendement a plusieurs objectifs.
En premier lieu, il vise à simplifier le dispositif en renvoyant vers un unique acte règlementaire la désignation du chef de file en matière de lutte contre la criminalité organisée et la détermination des condition d’exercice de cette mission. L'unicité du ministère de tutelle est en effet de nature à garantir l'unité du chef de filât ardemment désirée par la commission d'enquête, gage d'efficacité et de lisibilité du dispositif.
En deuxième lieu, sur le modèle de la lutte contre le terrorisme et de l’Etat-major permanent de lutte contre le terrorisme rattaché à la Direction Générale de Sécurité Intérieure cheffe de file, il précise la dimension interministérielle des services de l’Etat qui seront animés et coordonnées au sein d’un Etat-major de lutte contre la criminalité organisée, rattaché à ce service chef de file qui sera la direction nationale de la police judiciaire (DNPJ).
En troisième lieu, il supprime l’alinéa 7 relatif à la présence de magistrats du tribunal judiciaire de Paris. En effet, la présence de magistrats, mis à disposition ou en détachement, au sein ou à la tête de différents services du ministère de l'intérieur est une richesse : l'adjoint du chef l'OFAST, les chefs de l'IGGN, l'IGPN sont des magistrats de l'ordre judiciaire. Toutefois, statutairement, les magistrats du tribunal judiciaire de Paris, ne pourraient pas être rattachés à une juridiction avec des fonctions juridictionnelles, de direction d'enquête, de réquisitions à l'audience, tout en exerçant dans un service de coordination interministérielle et de partage des informations opérationnelles de l'ensemble du territoire national (et pas uniquement de la compétence du tribunal de Paris). La présence du ministère de la justice à cet Etat-major de lutte contre la criminalité organisée sera en revanche parfaitement assurée via le service du renseignement pénitentiaire, comme en matière de lutte contre le terrorisme au sein de l'Etat-major permanent de lutte contre le terrorisme qui a fait ses preuves.