Fabrication de la liasse

Amendement n°2345

Déposé le vendredi 9 mai 2025
En traitement
Photo de monsieur le député Julien Odoul
Photo de monsieur le député Guillaume Bigot
Photo de monsieur le député Christophe Bentz
Photo de monsieur le député Kévin Mauvieux
Photo de monsieur le député Jonathan Gery
Photo de monsieur le député Aurélien Dutremble
Photo de madame la députée Joëlle Mélin
Photo de monsieur le député Thierry Frappé
Photo de monsieur le député David Magnier
Photo de monsieur le député Matthieu Marchio
Photo de madame la députée Florence Goulet
Photo de madame la députée Florence Joubert
Photo de madame la députée Hélène Laporte
Photo de madame la députée Lisette Pollet
Photo de monsieur le député Hervé de Lépinau
Photo de monsieur le député José Beaurain
Photo de monsieur le député Pascal Markowsky
Photo de monsieur le député Alexandre Dufosset
Photo de madame la députée Catherine Rimbert
Photo de monsieur le député Auguste Evrard
Photo de madame la députée Caroline Colombier
Photo de madame la députée Marine Hamelet
Photo de monsieur le député Pierre Meurin
Photo de madame la députée Katiana Levavasseur
Photo de monsieur le député Julien Limongi
Photo de madame la députée Sophie Blanc
Photo de madame la députée Marie-France Lorho
Photo de madame la députée Laurence Robert-Dehault
Photo de monsieur le député Julien Gabarron
Photo de madame la députée Sandrine Dogor-Such
Photo de monsieur le député Romain Tonussi
Photo de monsieur le député Patrice Martin
Photo de madame la députée Michèle Martinez

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Après l’alinéa 8, insérer l’alinéa suivant :

« 4°bis Avoir reçu, de manière préalable, complète et compréhensible, une information sur l’ensemble des alternatives disponibles, notamment les soins palliatifs, et s’être vu proposer un accompagnement adapté en ce sens; ».

Exposé sommaire

Amendement de repli.

L’inscription dans la loi d’un droit à l'euthanasie ou au suicide assisté ne peut être envisagée comme l’ouverture d’une liberté réelle si elle intervient dans un contexte où les alternatives ne sont ni accessibles, ni garanties.


Or, l’état actuel de la médecine palliative en France reste profondément inégal selon les départements, les structures et les moyens humains. L’insuffisance criante de l’offre de soins palliatifs prive de nombreux patients d’un accompagnement digne dans les derniers temps de leur vie. Dans ces conditions, comment prétendre que le choix de l’euthanasie ou du suicide assisté serait pleinement libre, éclairé, et délibéré ? Il risquerait de devenir un choix par défaut, dicté par l’absence de prise en charge adaptée.


Cet amendement vise donc à rappeler un principe fondamental : on ne choisit que lorsqu’il y a véritablement quelque chose à choisir. Un sondage de l'Ipsos révèle la triste réalité: 2 français sur 3 s’estiment mal informés sur les soins palliatifs et la moitié pense que toutes les personnes gravement malades n’y ont pas accès. C’est pourquoi, pour que la demande d’aide à mourir soit recevable, il est indispensable que la personne concernée ait été informée de manière claire et complète de toutes les alternatives existantes, notamment les soins palliatifs, et qu’un accompagnement en ce sens lui ait été proposé.


Avant d’instituer un nouveau droit, il aurait fallu donner pleinement les moyens aux dispositifs existants, en premier lieu ceux des soins palliatifs, qui constituent un pilier éthique et médical de notre rapport à la fin de vie.