Fabrication de la liasse
Photo de madame la députée Marie-Charlotte Garin
Photo de monsieur le député Pouria Amirshahi
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Photo de madame la députée Clémentine Autain
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Photo de monsieur le député Benjamin Lucas-Lundy
Photo de madame la députée Julie Ozenne
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Photo de madame la députée Sandra Regol
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Photo de monsieur le député François Ruffin
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Photo de madame la députée Sabrina Sebaihi
Photo de madame la députée Danielle Simonnet
Photo de madame la députée Sophie Taillé-Polian
Photo de monsieur le député Boris Tavernier
Photo de monsieur le député Nicolas Thierry
Photo de madame la députée Dominique Voynet

Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité

Compléter l’alinéa 2 par la phrase suivante :

« Ces formations peuvent inclure une sensibilisation à la réduction de l’exposition des femmes enceintes aux perturbateurs endocriniens et aux facteurs de risque environnementaux. »

Exposé sommaire

La santé des nouveau-nés commence avant même la naissance. Or, nous savons depuis des années que l’exposition des femmes enceintes à des substances toxiques — pollution de l’air, pesticides, perturbateurs endocriniens, plastifiants, solvants — a des effets graves sur le développement du fœtus : naissances prématurées, malformations, complications néonatales. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) alerte inlassablement sur ces risques.

Pourtant, malgré ces données scientifiques solides, le gouvernement reste sourd. Pas de stratégie nationale digne de ce nom, pas d’interdictions fermes, pas de régulation à la source. Les lobbies de la chimie, de l’agroalimentaire et des cosmétiques peuvent dormir tranquilles.

De fait, on laisse aux femmes enceintes la responsabilité de se protéger elles-mêmes. C’est à elles de chercher l’information, de décrypter les étiquettes, de télécharger des applications parfois payantes pour savoir ce qu’elles mettent sur leur peau ou dans leur assiette. Cette individualisation de la vigilance est un scandale sanitaire et social. L’État sait ce qui est dangereux, mais n’interdit pas. Il se contente de renvoyer la charge sur les citoyennes.

En attendant que le gouvernement ait le courage d’affronter les intérêts privés pour protéger la santé publique, le groupe Écologiste et Social propose, par cet amendement, de commencer par le plus simple : former les professionnels de santé.

Nous proposons en conséquence d’ajouter à l’article 3 de la proposition de loi une précision permettant d’inclure, dans les formations aux gestes d’urgence obstétricale, une sensibilisation aux perturbateurs endocriniens et aux risques environnementaux. Les sages-femmes, gynécologues et soignants en maternité sont au contact des futures mères. Ils doivent avoir les outils pour informer, accompagner et prévenir ces risques.

Cet amendement est une réponse minimale face à l’inaction du gouvernement. Il s’inscrit dans une démarche de santé publique de bon sens, en attendant que soit enfin prise la seule décision logique : interdire à la source ce qui nuit à la santé des enfants et de celles qui les portent.