- Texte visé : Texte de la commission sur la proposition de loi, adoptée par le Sénat, après engagement de la procédure accélérée, visant à lever les contraintes à l’exercice du métier d’agriculteur (n°856)., n° 1437-A0
- Stade de lecture : 1ère lecture (2ème assemblée saisie)
- Examiné par : Assemblée nationale (séance publique)
Sous réserve de son traitement par les services de l'Assemblée nationale et de sa recevabilité
I. – Un suivi de santé au travail pour les non salariés agricoles, obligatoire et gratuit, est instauré.
II. – La Mutualité sociale agricole est chargée de la mise en œuvre de ce suivi de santé.
III. – La perte de recettes pour l’État est compensée à due concurrence par la création d’une taxe additionnelle à l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
IV. – La perte de recettes pour les organismes de sécurité sociale est compensée à due concurrence par la majoration de l’accise sur les tabacs prévue au chapitre IV du titre Ier du livre III du code des impositions sur les biens et services.
Il existe actuellement un suivi de santé individuel au travail de la MSA pour les non-salariés agricoles basé sur le volontariat, moyennant cotisation.
Le présent amendement tend à rendre ce dispositif obligatoire afin de mieux évaluer la santé de nos agriculteurs exerçant l'une des profession les plus exposés à des pathologies liées à leur activité, du fait, notamment, de l'usage de néonicotinoïdes.
Il conviendrait, notamment, afin de mieux mesurer également l'impact de ces produits sur nos agriculteurs que ceux-ci puissent bénéficier, sans qu'ils en aient à faire la demande, ni qu'ils aient à s'acquitter d'une somme forfaitaire, d'un suivi de leur santé au travail.
De plus en plus d'agriculteurs développent des pathologies graves (cancers, maladies neurodégénératives...).
Cet amendement vise à ce que tous nos agriculteurs puissent bénéficier d'un meilleur suivi médical en rapport avec leur activité et, notamment, de vérifier si l'usage des néonicotinoïdes est de nature à affecter leur état de santé.
D'une manière plus générale, cet amendement tend à mieux préserver la santé de nos agriculteurs sans qu'ils soient obligés de souscrire à des formules de suivi de santé facultatifs.
Le caractère obligatoire introduit par cet amendement ne doit pas être considéré comme une entrave à la liberté des agriculteurs ou comme une nouvelle contrainte mais bien plutôt comme une obligation de l'Etat à se pencher plus énergiquement sur la santé de nos agriculteurs tant en termes de prévention que de soins et de suivis de soins.