Mission d’évaluation de la prise en charge des troubles psychiques des personnes placées sous main de justice

Mission d'évaluation

Actualités

  • Auditions du 6 mai 2025

    Mardi 6 mai 2025, les rapporteures ont entendu, en audition commune M. Ludovic Friat, président de l’Union syndicale des magistrats (USM), accompagné de Mme Rachel Beck, secrétaire nationale, Mme Judith Allenbach, présidente du Syndicat de la magistrature, accompagnée de Mme Mathilde Thimotée, secrétaire générale, et Mme Valérie Dervieux, déléguée générale d’Unité magistrats, accompagnée de Mme Delphine Blot, déléguée générale adjointe.

    Puis, la mission a animé une table ronde de psychiatres regroupant les Dr Marc Fédèle, chef de pôle de psychiatrie en milieu pénitentiaire de Rennes au sein du SMPR, Dr Pascale Giravalli, cheffe de service de l’UHSA de Marseille, Dr Guillaume Giret, chef de pôle de psychiatrie légale et de santé mentale des détenus à Lyon, Dr Olivier Giron, médecin psychiatre, chef du service médico-psychologique régional (SMPR) de Nantes, Dr Olivier Giron, psychiatre, chef de service du SMPR, pôle psychiatrie et santé mentale, CHU de Nantes, Dr Pierre Horrach, responsable du SMPR de Metz, Dr Coralie Langlet, psychiatre, cheffe du pôle de psychiatrie en milieu pénitentiaire de l’EPSM du Loiret, Dr Tiphaine Lefebvre, cheffe de service psychiatre à l’UHSA de Rennes, Dr Amel Masseboeuf, cheffe du service du SMPR et du centre de soin, d'accompagnement et de prévention en addictologie (CSAPA) du centre pénitentiaire des Baumettes, et Dr Anne-Hélène Moncany, psychiatre, cheffe du pôle de psychiatrie légale au centre hospitalier Gérard Marchant de Toulouse, présidente de la Fédération française des centres ressources pour les intervenants auprès des auteurs de violences sexuelles (FFCRIAVS).

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  • Table ronde du 13 mai 2025

    Mardi 13 mai 2025, les rapporteures ont animé une table ronde de services pénitentiaires d’insertion et de probation (SPIP) regroupant M. Philippe Arhan, directeur du SPIP du Nord, M. Stéphane Dramé, directeur du SPIP d’Indre‑et‑Loire, Mme Anne-Noëlle Heitz, directrice du SPIP de Meurthe-et-Moselle, et Mme Patricia Théodose, directrice du SPIP du Val‑de‑Marne.

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  • Auditions du 15 mai 2025

    Jeudi 15 mai 2025, les rapporteures ont animé une table ronde réunissant des professionnels de la santé intervenant en unité sanitaire en milieu pénitentiaire (USMP). Étaient présents :

    • le Dr Angélique Guillain, responsable du dispositif de soins psychiatriques à l’USMP de la centrale de Vendin le Vieil,
    • M. Jean-Baptiste Blanchard, éducateur spécialisé et référent ALIA (Association ligérienne d’addictologie) à la maison d’arrêt d’Angers,
    • le Dr Alix Moireau, médecin généraliste à l'USMP de la maison d'arrêt d'Angers,
    • le Dr Axel André, médecin psychiatre au CHU de Lille,
    •  le Dr Anne de Ybarlucea, psychiatre à l’USMP de la maison d’arrêt du Mans-Les Croisettes.

    La table ronde a été suivie de l’audition de M. Méhidine Faroudj, sous-directeur des missions de protection judiciaire et d’éducation à la direction de la protection judiciaire de la jeunesse (DPJJ) et de M. Philippe Leborgne, médecin de santé publique à la DPJJ.

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  • Auditions du 20 mai 2025

    Mardi 20 mai 2025, la mission a entendu Mme Sandrine Rossi, sous-directrice adjointe de l’insertion et de la probation, et M. Laurent Trippier, chef du pôle Santé à la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP).

    Puis, elle s’est entretenue avec M. Patrick Ambroise, sous-directeur adjoint santé des populations et prévention des maladies chroniques, Mme Véronique Billaud, cheffe de projet santé des personnes placées sous main de justice à la Direction générale de la santé (DGS), et Mmes Anne Hegoburu, sous-directrice de la prise en charge hospitalière et des parcours ville‑hôpital, et Laora Tilman, cheffe du bureau de la prise en charge en santé mentale et des publics vulnérables à la Direction générale de l’offre de soins (DGOS).

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  • Rapport de la mission

    Réuni jeudi 10 juillet 2025, le CEC a autorisé la publication du rapport d’évaluation de la prise en charge des troubles psychiques des personnes placées sous main de justice dont Mmes Josiane Corneloup et Élise Leboucher sont rapporteures.

    Ce rapport analyse les facteurs qui conduisent à une véritable pénalisation de la maladie mentale, dérive alimentée par la crise de trois services publics :

    – la santé, d’abord : profondément affaiblie, elle est de moins en moins en capacité de répondre aux besoins de publics particulièrement vulnérables et susceptibles de basculer dans le champ pénal ;

    – la justice ensuite : le rapport identifie des freins croissants au recours à l’irresponsabilité pénale et des facteurs de surincarcération des personnes malades ;

    – enfin, la prison : dans un contexte d’aggravation exponentielle de la surpopulation, elle est de plus en plus pathogène et surpénalisante pour ces publics.

    En détention, le rapport met en évidence le fossé qui se creuse entre l’explosion des besoins et la dégradation des capacités de réponse.

    En milieu ouvert, il met en lumière les défaillances majeures de l’action publique à la sortie de prison : l’accès aux soins y est paradoxalement encore plus difficile, y compris dans le cadre de soins pénalement ordonnés.

    Plus encore, la mission observe une véritable crise des soins ordonnés par la justice : alors que leur nombre explose, ils sont de plus en plus contestés et de moins en moins applicables et appliqués.

    En ce qui concerne les mineurs, tout indique que leurs besoins de prise en charge sont plus criants mais que leur accès à une prise en charge adaptée est encore plus lacunaire. La mission appelle à prioriser l’amont, ce qui implique de mieux repérer les troubles dès l’enfance, notamment à l’école, et de mieux accompagner les enfants relevant de l’aide sociale à l’enfance, laquelle apparaît aujourd’hui comme le maillon le plus défaillant de l’action publique.

    Enfin, cette politique publique est considérablement affaiblie par des cloisonnements et des incompréhensions entre les acteurs qui prennent part à sa mise en œuvre. Sa gouvernance et son pilotage, profondément défaillants, doivent impérativement être refondés.

     

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