Agriculteurs, crédit d'impôt remplacement
Question de :
M. Yannick Favennec-Bécot
Mayenne (3e circonscription) - Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires
M. Yannick Favennec-Bécot attire l'attention de Mme la ministre de l'agriculture et de la souveraineté alimentaire sur les préoccupations des agriculteurs quant à l'éventuelle suppression du crédit d'impôt dont ils bénéficient lorsqu'ils font appel à une association de service de remplacement. Sans ce crédit d'impôt, nombreux sont ceux qui ne pourraient plus avoir recours à ce service et cela aurait des conséquences sur leur qualité de vie, mais aussi et surtout, sur leur santé mentale et physique. À l'heure où le renouvellement des générations est un enjeu crucial pour l'agriculture, renforcer l'attractivité de cette profession en permettant aux agriculteurs de rompre leur isolement et d'améliorer leur qualité de vie grâce aux remplacements, paraît plus que jamais nécessaire. Aussi, il lui demande de bien vouloir lui indiquer sa position sur ce sujet.
Réponse publiée le 15 avril 2025
Le crédit d'impôt au titre des dépenses de remplacement pour congés, défini à l'article 200 undecies du code général des impôts, a été institué par l'article 25 de la loi n° 2006-11 du 5 janvier 2006 d'orientation agricole. Il concerne tous les chefs d'exploitation agricole ou d'entreprises agricoles soumis à l'impôt sur le revenu mettant en valeur leur exploitation, que ce soit dans un cadre individuel ou dans celui d'une société de personnes. Il est réservé aux exploitants agricoles exerçant à titre principal une activité nécessitant leur présence journalière tout au long de l'année sur l'exploitation. Il a été prorogé à plusieurs reprises et a été renforcé par l'article 50 de la loi de finances pour 2024. Cette disposition a relevé le taux normal du crédit d'impôt de 50 à 60 % des dépenses de congés effectivement supporté, relevé le taux majoré du crédit d'impôt de 60 à 80 % des dépenses de remplacement engagées en raison d'une maladie ou d'un accident du travail, étendu le bénéfice du taux majoré aux dépenses de formation professionnelle, et rehaussé le plafonnement des dépenses de congé retenues pour le calcul du crédit d'impôt de quatorze à dix-sept jours. Le Gouvernement a donné un avis favorable à l'adoption de l'amendement à l'origine de l'article 67 de la loi de finances pour 2025 qui proroge ce crédit d'impôt pour une nouvelle durée de trois ans, soit jusqu'à 2027.
Auteur : M. Yannick Favennec-Bécot
Type de question : Question écrite
Rubrique : Impôts et taxes
Ministère interrogé : Agriculture, souveraineté alimentaire
Ministère répondant : Agriculture, souveraineté alimentaire
Dates :
Question publiée le 21 janvier 2025
Réponse publiée le 15 avril 2025